Villers-Pol , la commune reconnue en état de catastrophe naturelle

Villers-Pol , la commune reconnue en état de catastrophe naturelle

C’était le 22 juin 2015. Un trou s’était formé devant l’allée de ce charmant pavillon. À l’époque, Jacques Lorimier expliquait avoir remarqué depuis un petit moment qu’une légère fissure était d’abord apparue au niveau de l’asphalte. Puis, un matin, c’est le portail de sa maison qui avait fini par bouger un peu plus, le trou s’étant un peu plus encore creusé.

À l’époque, le maire Jean-Marie Simon, indiquait que le quartier pavillonnaire était situé sur une zone classée à risque, en raison de la possible présence de cavités souterraines. Cet affaissement de sol restait inexpliqué. Des sondages et tests géotechniques ont été réalisés, du côté de Noréade notamment, et un trou a été creusé pour mettre à nu les canalisations de gaz et les mettre en sécurité. Une demande de classement en catastrophe naturelle avait été adressée aux services de la préfecture dès le lendemain, par le maire Jean-Marie Simon.

La commune de Villers-Pol vient d’être reconnue en état de catastrophe naturelle par arrêté préfectoral du 10 avril 2016, au titre des mouvements de terrains (hors sécheresse géotechnique) du 22 juin 2015. «
Début janvier, nous avons demandé une expertise contradictoire. Nous n’avons toujours pas reçu le rapport. C’est inadmissible de la part des experts
», s’emporte Jean-Marie Simon.

D’autant que le trou béant s’est depuis agrandi sérieusement en raison des sondages et recherches sur l’origine de cet affaissement. Un périmètre de sécurité a été dressé devant la maison du couple, empêchant également la circulation par ce côté de la chaussée.

«
Cela occasionne également des gênes au niveau des riverains, et du ramassage des poubelles
», souligne Jean-Marie Simon. Les riverains sont obligés de déposer leurs bacs à l’entrée de la rue, les camions de collecte ne pouvant accéder par la chaussée. «
Aujourd’hui, les canalisations de gaz sont toujours à nu sur 6 mètres. Rien n’est solutionné. Il y a toujours ce trou à cheval entre le domaine public et la propriété de mes parents. L’arrêté préfectoral, c’est une bonne nouvelle. Mais il reste à connaître dans le détail les causes de cet effondrement
», souligne Philippe Lourimier. Mes parents ont aujourd’hui plus de 80 ans. Ils ne peuvent toujours pas accéder à leur garage.
»

Les personnes sinistrées disposent d’un délai de dix jours à compter de la date de publication de l’arrêté (10 avril 2016) pour se rapprocher de leurs compagnies d’assurances afin de bénéficier du régime d’indemnisation relative à l’état de catastrophe naturelle.

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