Une sénatrice menacée de mort après avoir critiqué la niche fiscale accordée aux Français faisant un don à l’armée israélienne
Elle ne s’attendait sans doute pas à ça. Le 10 mars dernier, Nathalie Goulet, sénatrice UDI-UC de l’Orne, a posé une question écrite à Christian Eckert, secrétaire d’Etat chargé du budget. L’objet de sa missive Interroger la réduction d’impôts accordée aux Français donateurs de Tsahal, l’armée israélienne.
Dans la foulée, elle a reçu plusieurs menaces de mort anonymes sur les réseaux sociaux.
60 % de réduction d’impôts
Désirant « avoir l’explication de cette disposition exorbitante du droit commun », celle qui est aussi vice-présidente de la commission de la Défense avait critiqué ce qu’elle considère comme « niche fiscale payée par le contribuable français au profit d’une armée étrangère ».
En France, il est légal d’obtenir 60 % de réduction d’impôts (dans la limite de 20 % du revenu imposable) dès lors que l’on finance une association déclarée d’intérêt général. Et, comme le soulignait en 2013 sur Rue89 Laurent Bonnefoy, chercheur au CNRS en sciences politiques, plusieurs associations soutenant indirectement voire directement l’armée israélienne sont considérées comme telles.
Nathalie Goulet a reçu le soutien de nombreux internautes, avec notamment le hashtag #Nonaufinancementdetsahal. Elle a quant à elle indiqué sur Twitter que « le plus efficace serait de ne plus parler de cette lamentable affaire ».