Rugby-Top 14 , après un scénario à la Hitchcock Toulon bat le Racing sur le fil
Alors que les Racingmen étaient parvenus à combler un retard de quinze points en seconde période, le pilier remplaçant Martin Castrogiovanni a tout gâché en offrant par une grosse bévue la pénalité de la victoire à Frédéric Michalak. Un épilogue qui permet de lancer de la meilleure des manières des retrouvailles annoncées palpitantes en quart de finale de Coupe d’Europe, le 10 avril à Colombes.
Cette rencontre de Top 14, au terme de laquelle Toulon grille la deuxième place du classement au Racing, a permis également de mettre en lumière la défense et la jeunesse toulonnaises (Belan notamment) tandis que la stratégie du Racing, avec un jeu large-large souvent improductif, pose un certain nombre de questions.
C’est sous le toit fermé du stade de Villeneuve-d’Ascq, en banlieue de Lille, que les deux équipes lançaient les hostilités pour un remake de la demi-finale 2014 remportée par les Rouge et Noir dans la capitale des Flandres (16-6).
Certes les Racingmen réussissaient de belles passes au contact et de prometteuses percées, mais ils perdaient souvent le ballon, comme à la 16e minute, ce qui permettait à Delon Armitage d’aplatir en coin après une longue course (8-3).
En tête 11 à 3 à la pause, les Varois profitaient d’une nouvelle maladresse du Racing: le N.8 Charles Ollivon récupérait un ballon égaré pour servir Théo Belan qui filait entre les poteaux. Michalak transformait, offrant une avance de quinze points aux visiteurs (18-3, 53).
Maîtres du ballon mais incapables de concrétiser, les Racingmen ne déviaient cependant pas de leur ligne de conduite et imposaient de longues séquences à des Toulonnais valeureux et bien organisés en défense.
L’ardeur francilienne finissait par payer quand le troisième ligne international Wenceslas Lauret s’affalait dans l’en-but (18-13, 74). Le match était même totalement relancé quand, après une faute toulonnaise, Maxime Machenaud jouait rapidement à la main, se faufilait et réussissait à transmettre à Dan Carter, qui inscrivait ce que l’on pensait être l’essai de la victoire, sous les vivats du public (77).
Mais Castrogiovanni se rendait coupable d’un écran grossier lors du renvoi. A 36 mètres, face aux poteaux, Michalak ne tremblait pas et permettait aux triples champions d’Europe en titre de frapper fort avant les grandes échéances de la fin de saison.
La fiche
Racing 92 – Toulon : 20-21 (3-11)
A Villeneuve-d’Ascq (stade Pierre-Mauroy, toit fermé)
Arbitre : Laurent Cardona ; 40 000 spectateurs
Les points
Racing 92 : 2 E Lauret (74) Carter (77), 2 T Carter, 2 P Carter (10, 59).
Toulon : 2 E D. Armitage (16), Belan (53), 1 T Michalak (53) ; 3 P Michalak (6, 20, 80).
Remplacement temporaire
Racing 92 : Claassen pour Masoe (23-25, saignement)
RACING 92 : Dulin ; Imhoff, Chavancy (Vulivuli 13), Carter, Andreu ; (o) Tales (Goosen 64), (m) Machenaud ; Le Roux, Masoe (Claassen 72), Lauret ; Van der Merwe (Carizza 63), Charteris ; Ducalcon (Castrogiovanni 55), Szarzewski (cap) (Chat 57), Brugnaut (Vartanov 55).
TOULON : Cooper ; D. Armitage, Belan (Habana 72), Taylor, O’Connor ; (o) Michalak, (m) Escande ; Annetta, Ollivon, Bruni (Cramond 3, Mikautadze 74) ; Mikautadze (Suta 68), Lassalle ; Saulo (Fresia 41), Orioli (cap) (Natriashvili, 71), Ménini (Boughanmi 41).