Quesnoy-sur-Deûle, qui a torturé le chat Pompon’ Une plainte contre X est déposée
La photo est terrible. Dans tous les cas, insupportable. Impossible de la montrer dans nos colonnes. On y voit le cadavre d’un chat visiblement mort dans d’horribles souffrances. Difficilement reconnaissable ou identifiable selon la vétérinaire qui a pu examiner le corps. Pourtant, Joséphine est persuadée qu’il s’agit de son chat, Pompon, un mâle de cinq ans qui vivait chez sa maman, rue Walquemanne. Le 25 mars, le chat disparaît. La jeune fille le cherche immédiatement près de la voie ferrée, qui passe derrière la maison de sa mère. «
J’ai tout de suite pensé qu’il avait été attrapé par un train et écrasé
». Cinq jours plus tard, le chat est toujours introuvable. Joséphine retourne du côté de la voie ferrée. «
C’est là que j’ai trouvé ce chat, on aurait dit qu’il était brûlé. Je n’ai pas reconnu Pompon tout de suite
», explique la jeune fille.
Un certificat vétérinaire
Elle contacte alors la bénévole d’une association de protection des animaux, Cindy, qui l’accompagne jusqu’à la clinique vétérinaire de Quesnoy-sur-Deûle. La vétérinaire établit un certificat qui atteste que «
le chat est probablement décédé d’une mort très violente et douloureuse. L’état du corps pourrait évoquer une mort suite à l’exposition à de l’huile bouillante ou à du feu ».
Joséphine ajoute qu’à la clinique, on a évoqué de possibles sévices sur l’animal avant sa mort, mais le certificat ne l’évoque pas. Même si la vétérinaire ne peut pas attester qu’il s’agit bien de Pompon, la jeune fille est certaine qu’il s’agit bien de son animal. Pompon n’est pas revenu et ce n’est pas dans ses habitudes.
Et puis il y a ces autres disparitions de chats dans le quartier, «
huit en quelques jours
», qui interpellent cette famille où l’on aime les animaux. La tante de Joséphine a elle aussi perdu son animal, une voisine a retrouvé son chat empoisonné.
Un crâne, des ossements
La jeune fille s’est rendue une première fois à la gendarmerie de Quesnoy-sur-Deûle et des militaires sont allés voir l’endroit où le corps a été découvert. «
Au même endroit, il y avait un crâne de chat et des ossements
», souligne Joséphine. Mais après le passage des gendarmes, ces indices avaient disparu. Étrange.
Jeudi, Joséphine a pu déposer plainte à la gendarmerie, où l’on confirme qu’une enquête a été ouverte. Difficile d’en dire plus, elle ne fait que débuter. Rue Walquemanne, la jeune fille espère que celui qui a martyrisé son chat sera retrouvé. Sur Twitter, des associations de défense des animaux ont relayé la photo du chat torturé, lançant un appel à la prudence des propriétaires. Cindy, bénévole à l’École du chat de Roubaix, a contacté la Fondation Brigitte-Bardot, qui pourrait déposer plainte et une pétition adressée au procureur de la République de Lille circule sur le Net. Pour que l’auteur de ces actes ne reste pas impuni.