Pression migratoire , le dispositif de soutien aux commerçants du Calaisis ne convainc pas

Pression migratoire , le dispositif de soutien aux commerçants du Calaisis ne convainc pas

Il y a tout juste quatre semaines, près de cinq cents Calaisiens, commerçants et entrepreneurs, avaient défilé à Paris pour réclamer à l’État une aide destinée à compenser les difficultés liées à l’image négative du territoire. Quatre jours plus tard, la préfecture activait un dispositif de soutien, sorte de guichet unique auprès duquel les situations pouvaient être examinées au cas par cas. Dès le 7 mars, le principe d’un rendez-vous de suivi avec le sous-préfet était acté, «
pour dans trois semaines
».

Où en est-on, quatre semaines plus tard Frédéric Van Gansbeke, porte-parole du Grand rassemblement du Calaisis, estime que le dispositif est «
très loin de ce que l’on demandait à l’origine. À ma connaissance, une petite centaine de commerçants et d’entreprises ont pour le moment fait appel à la cellule de crise. Et aucune aide, aucune suppression de charge n’a semble-t-il été proposée
», regrette Frédéric Gansbeke.

Selon le commerçant, les réponses sont toujours les mêmes : «
On constate qu’ils sont à jour de tout et donc, qu’on ne peut pas les aider. Il se trouve que les commerçants calaisiens mettent un point d’honneur à payer ce qu’ils doivent, même si c’est dur. C’est pour les charges à venir qu’ils ont besoin d’aide, mais on ne leur propose rien. »

Même s’il estime que la cellule d’aide est loin d’apporter le soutien escompté, Frédéric Van Gansbeke est patient. «
Nous allons laisser passer les vacances, pour essayer de faire un point précis de la situation, faire un tour plus précis des demandes. Dans deux semaines je l’espère, nous allons rencontrer le sous-préfet comme prévu, pour faire un point d’étape. » Et de nouveau hausser le ton, si nécessaire.

Dans une délibération du 14 mars, le conseil régional décidait de créer un fonds de secours pour les commerçants et artisans du Calaisis. Ce fonds, doté dans un premier temps de 300 000 , permet de venir en aide, sous forme de prêt remboursable, à des entreprises dont les difficultés peuvent être reliées à la crise issue de la situation migratoire.

La délibération du 14 mars ne donnait pas plus de précision quant à son périmètre géographique.

Une nouvelle délibération, du 29 mars, permet de mieux le définir. Les entreprises pouvant prétendre au fonds de soutien doivent avoir leur siège social situé sur la communauté d’agglomération Cap Calaisis (Calais, Coquelles, Coulogne, Marck, Sangatte) ou sur les quatre communes qui rejoindront Cap Calaisis le 1er janvier 2017 (Fréthun, Hames-Boucres, Les Attaques, Nielles-lès-Calais).

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