Paris-Roubaix , un potentiel à exploiter pour améliorer l’image de Roubaix
C’est une habitude de début avril. Autour de l’ancien vélodrome de Roubaix où les coureurs finissent péniblement la reine des classiques, le monde entier s’exprime. La course est connue aux quatre coins du monde et les amateurs de vélo débarquent de partout. Pour la plupart d’entre eux, la vieille piste fait figure de mythe. «
C’est la seule course officielle au monde qui arrive sur un vélodrome. Ça doit être le Maracana du cyclisme
», s’enthousiasme Jérôme Dumont, directeur de la communication de la ville, en référence au stade légendaire de Rio, au Brésil.
Une façon de dire que le lieu a un potentiel énorme parce qu’il représente un géant : Paris-Roubaix. «
C’est une marque extraordinaire pour Roubaix. Elle a été complètement sous-exploitée, tellement sous-exploitée qu’elle est exploitée par d’autres
», observe-t-il en référence à l’utilisation qu’en fait notamment une célèbre marque de vêtement de sport. Mais si « Paris-Roubaix » est aujourd’hui la propriété de la société ASO, l’organisateur, la course est d’abord connue sous un autre nom : Roubaix. C’est sur son propre nom donc que la ville du vélo veut mettre le paquet.
« Destination cyclisme »
C’est en commandant l’an dernier une étude sur l’image de Roubaix en France que le directeur de la communication a définitivement pris conscience de l’impact considérable de la course sur l’image de Roubaix. «
C’est l’événement qui a le plus de visibilité. Il y a aussi 87 % des Français qui associent Roubaix au cyclisme. Et pourtant, on n’en retire pas grand-chose.
»
Avec l’office de tourisme, la ville entend faire de la ville du vélo une «
destination cyclisme
». Les atouts ne manquent pas : le nouveau vélodrome couvert, le Stab, le projet de musée de Paris-Roubaix, le parc des sports et bien entendu, le vélodrome d’arrivée où les amateurs de petite reine viennent régulièrement se prendre en photo. Une marque et un slogan commencent à se développer : « Roubaix, ici le cyclisme ». Et ça marche déjà plutôt bien puisqu’il n’a pas fallu longtemps pour qu’à peine lancé, un simple produit dérivé 200 T-Shirt fabriqués parte en une journée avec le Paris Roubaix challenge samedi.
Convaincue donc par ce potentiel, la ville veut aller beaucoup plus loin que le week-end de la course. Favoriser l’implantation d’un hôtel juste à côté du vélodrome est en projet, être candidate à l’accueil d’une étape du Tour de France aussi. «
On veut partir de cette force pour dessiner une ville de vélo, faire quelque chose de plus populaire encore, insiste Jérôme Dumont. On a tellement de moments difficiles dans cette ville qu’on ne peut que se réjouir d’avoir ça.
»