Panama Papers , le Front national tête haute mains propres vraiment
Quel pouvait bien être le « grand parti » relié selon Le Monde aux « Panama Papers » et dont le quotidien du soir promettait de dévoiler très vite le nom après la première vague de révélations lundi À vrai dire, le suspense n’était pas insoutenable et se sachant visé, Frédéric Chatillon, proche de Marine Le Pen avec sa société de conseil en communication Riwal, avait fait savoir dès lundi soir qu’il n’y avait rien d’illégal dans son jeu de piste financier entre Paris, Honk-Kong et Panama via les îles Vierges britanniques. Avec 300 000 euros « expatriés », il fait d’ailleurs figure de petit joueur dans ce grand jeu planétaire de « Qui veut planquer des millions » !
Cette suspicion fait désordre
À ce stade, Marine Le Pen peut toujours arguer que les affaires de ce monsieur Chatillon ne la concernent en rien, ni elle, ni son parti, sauf à prouver que cet argent itinérant est revenu en fin de course dans les caisses de la maison bleu marine, ce que rien n’indique à ce stade. Il n’empêche, cette suspicion touchant un familier de Marine Le Pen fait désordre pour un parti dont la devise a toujours été « tête haute, mains propres ». D’autant que la formule vient du fondateur, Jean-Marie Le Pen, lui aussi soupçonné par Le Monde d’avoir utilisé les services d’un prête-nom, celui de son majordome habitué à lui tenir le parapluie, pour mettre de l’argent au soleil dans une société offshore, loin des yeux loin du fisc.
Marine Le Pen tient-elle son « Bygmalion »
Là encore, la ligne de défense du fondateur du parti est que les affaires de ce monsieur Gérin ne le concernent en rien. Le problème, c’est que tous ces « papiers » qui volent autour de la maison Le Pen vont aiguiser la curiosité des juges, du fisc et de la cellule Tracfin et polluer la campagne de la future candidate. Avec la société Riwal de Frédéric Chatillon, déjà mis en examen pour surfacturation de kit de campagne de candidats bleu marine, Marine Le Pen tient-elle son « Bygmalion »