Niveau scolaire santé bien-être, la France pays des inégalités entre les enfants (INFOGRAPHIE)
Le rapport
Éducation, santé, revenu, satisfaction à l’égard de leur vie’ Publié jeudi, le rapport du centre de recherche Innocenti de l’Unicef étudie les inégalités en matière de bien-être des enfants dans 41 pays de l’OCDE et de l’Union européenne, et propose un classement de ces disparités. Il repose sur les données disponibles les plus récentes mais celles-ci varient selon les pays, de 2007 à 2014. Et fait un constat : «
Les progrès en vue de réduire les inégalités de bien-être entre les enfants sont assez faibles
».
Sur la moyenne de ces quatre critères, le Danemark est le mieux placé, tandis qu’Israël porte le bonnet d’âne.
La France qui se situe à la 28e place, pêche dans trois domaines.
La France mal classée pour les écarts de performance scolaire’
Dans tous les pays de l’OCDE, les enfants les plus défavorisés éprouvent un retard équivalant à trois ans de scolarisation en lecture par rapport à «
l’enfant moyen
», selon le rapport. Et la France n’est pas épargnée : Elle «
se situe presque à la dernière place du classement en termes d’écarts de performance scolaire
», relève le rapport. À la 35e place sur 37 plus précisément. Juste devant la Belgique. «
Le fossé entre les performances des élèves en fonction de leur milieu social est très important
» en France, souligne le rapport. «
Ce retard scolaire très préoccupant n’a pas diminué depuis 2006
», déplore l’Unicef.
«
Ce que dit l’Unicef est juste, mais c’est une situation qui date de 2012 (‘) que nous combattons depuis 2012, avec toutes les réformes entreprises
», a réagi jeudi la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, promettant que les chiffres soient «
meilleurs
» prochainement.
‘ De satisfaction dans la vie’
Mauvaise note pour la France également en matière d’inégalités de satisfaction dans la vie : elle se classe 28e sur 35. Globalement, près de 30 % des filles se déclarent insatisfaites contre 14 % des garçons. C’est en France (et en Pologne) que les plus fortes disparités de genre sont observées à l’âge de 15 ans.
‘ Et de santé
Côté santé, près d’un tiers des Français de 11 à 15 ans signalent au moins un problème par jour : maux de tête, de dos ou de ventre, irritabilité, insomnies, vertiges’ Parmi eux, on compte 12 % de plus de filles que de garçons. La France se classe là 23e sur 35. Par ailleurs, parmi les plus défavorisés, «
la mauvaise hygiène alimentaire est prédominante et l’écart relatif en France est plus élevé que dans 24 autres pays de l’UE-OCDE
», relève l’Unicef.
Quant à la pratique d’activités physiques, l’écart entre les enfants défavorisés et ceux dans la médiane s’est réduit de 8 % entre 2002 et 2014. Toutefois, la probabilité que les plus pauvres participent à 60 minutes d’activité physique par jour «
est inférieure à 14 %
».
‘ Mais bonne élève sur les écarts de revenus
La France est en revanche plutôt bien placée, à la 13e place sur 41, en matière d’écarts de revenus entre les enfants les plus pauvres et les enfants «
moyens
» : relativement peu (9 %) vivent dans des foyers sous le seuil de pauvreté (touchant moins de 50 % du revenu médian français). L’impact des politiques de transferts sociaux explique en partie «
ce résultat honorable
», remarquent les rapporteurs.