Moringhem , avant le bûcher les épeutnaerts soufflent leurs vingt bougies

«
Il y a vingt ans, un gars du village, voulant inviter des gens chez lui pour une petite fête, a installé des épeutnaerts pour orienter ses invités. Au lieu de mettre des panneaux ou des ballons, il a mis des épouvantails un peu partout sur le trajet
», raconte Luc Saint-Machin, président de l’Association régionale des épeutnaerts.

Une idée originale qui a grandi et qui, vingt ans après, séduit encore de nombreux habitants de Moringhem. «
Chaque année, les habitants qui le souhaitent installent un épeutnaert devant chez eux. Il n’y a pas de thème ou d’exigence particulière. On espère simplement qu’il y en ait un maximum dans les rues pour animer le village.
» Paille, bois, plastique’ Chacun façonne son épouvantail comme il le souhaite.

Tous les ans, ça recommence

La tradition est telle que chaque année, durant tout le mois d’avril, le village vit au rythme d’animations proposées par des associations. Le 30 avril, les créations sont ramassées et menées au bûcher. «
Cette année, c’est l’association des Cavaliers randonneurs de la Morinie, de Moringhem, qui les récupérera dans la journée. Ils seront brûlés le soir même
», poursuit Luc Saint-Machin.

Dans les rues de Moringhem, difficile de passer à côté des promeneurs qui s’arrêtent pour admirer les épeutnaerts. «
Il y a pas mal d’associations de marcheurs qui profitent de l’occasion pour venir dans le coin. Il y a aussi des associations d’enfants handicapés ou à mobilité réduite, qui profitent de l’occasion pour faire des sorties chaque semaine.
»

Les curieux arpentent les rues, à pied où à vélo ; s’arrêtent pour prendre des photos ou lire les inscriptions placardées à côté de certains épeutnaerts. À l’image de Micheline, Danièle, Guy et Claude : «
On vient chaque année de Blendecques pour admirer les épeutnaerts. On se promène à pied dans les rues, on en profite. Ils sont différents à chaque fois : on redécouvre le village
».

« Une tradition qui mérite de perdurer »

Vingt ans après, la tradition perdure, malgré quelques petites baisses de régime. «
L’année dernière, l’ancien président était un peu démoralisé : il trouvait qu’il y avait de moins en moins de personnes qui jouaient le jeu. Au niveau des associations, c’est de plus en plus difficile de trouver des bénévoles pour s’occuper des animations, avoue Luc Saint-Machin. L’essentiel c’est d’inciter les gens à sortir les épeutnaerts. C’est une tradition qui mérite de perdurer.
»

Le programme

16 avril
: élection de Miss Prime-Vert, organisée par l’association Sports et détente, est annulée faute d’inscriptions.

17 avril : randonnée pédestre. Rendez-vous à 9 h 30 à la salle polyvalente.

24 avril : brocante des épeutnaerts. « C’est une nouveauté. Le fait qu’il y ait beaucoup de monde qui se promène au village durant le mois d’avril est idéal. Une soixantaine d’exposants sont déjà inscrits, et on attend encore du monde
», explique Luc Saint-Machin, président des Épeutnaerts.

30 avril
: bûcher, feu d’artifice, bal folk avec le groupe Smitlap.