Message pascal, le pape François appelle à la solidarité envers les migrants
Le pape François a condamné dimanche le « refus » de ceux qui « pourraient offrir un accueil et de l’aide » aux migrants dans les pays occidentaux, et exprimé sa confiance dans les efforts de paix en Syrie, lors de son message de Pâques «Urbi et Orbi » («à la ville et au monde»).
« La file toujours plus nombreuse de migrants et de réfugiés fuyant la guerre, la faim, la pauvreté et l’injustice ne doit pas être oubliée. Ces frères et soeurs rencontrent trop souvent en chemin la mort ou un refus de ceux qui pourraient leur offrir un accueil et de l’aide », a-t-il martelé, dans un nouvel appel pressant aux responsables des pays développés, notamment européens, à ne pas fermer leurs frontières.
« La Syrie bien aimée »
Le souverain pontife a également exprimé son espoir que les négociations de Genève apportent la paix au « pays déchiqueté » qu’est la Syrie. Selon Amnesty International, depuis le début du conflit syrien en 2011, 11 millions de personnes ont dû quitter le pays pour fuir la guerre civile.
« Que le Seigneur ouvre des chemins d’espérance à la Syrie bien aimée, pays déchiqueté par un long conflit (…) Nous confions à la puissance du Seigneur ressuscité les discussions en cours (…) pour qu’on puisse recueillir des fruits de paix », a déclaré le pape au Vatican lors de ce message pascal.
Il a aussi prié pour l’Irak, le Yémen, la Libye, le conflit israélo-palestinien, et entrevu quelques « ferments d’espérance » dans les conflits civils au Burundi, au Mozambique, en RDCongo et au Sud-Soudan.
Jorge Bergoglio a souhaité « le dialogue et la collaboration de tous » au Venezuela, dans la seule allusion à son continent d’origine.
Une prière pour les pays victimes des attentats terroristes
Condamnant « la forme aveugle et atroce de la violence » que constitue le terrorisme, le chef de l’Eglise catholique a prié pour la Belgique, la Turquie, le Nigeria, le Tchad, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et l’Irak, frappés par des attentats.
« Face aux gouffres spirituels et moraux, face aux vides qui provoquent la haine et la mort », (…) « le Seigneur nous donne son regard de compassion envers les affamés et les assoiffés, les étrangers et les prisonniers, les marginaux et les exclus, les victimes des abus et de la violence ».
« Le monde est rempli de personnes qui souffrent dans leur corps dans leur esprit », « de crimes atroces souvent commis dans les murs du foyer domestique », de « conflits armés qui soumettent des populations entières à ses souffrances indicibles ». François s’est exprimé aussi pour « les personnes âgées écrasées par la solitude » et « les jeunes qui ne pensent pas avoir d’avenir ».