Lille , après l’attaque à Nice faut-il maintenir la Braderie
OUI
Sur Twitter et Facebook, vous soutenez majoritairement la municipalité lilloise qui a décidé de maintenir la Braderie. Avec des prises de positions sans conditions comme @Lensoiss, sur Twitter,
qui déclare : «
C’est pas eux qui vont m’en priver (de la Braderie), je continue de vivre normalement, d’écouter de la musique, de danser, de chanter.
» Non, «
on ne doit pas s’empêcher de vivre, tout simplement
», appuie @PhotoBoutry. «
Hors de question d’annuler notre chère Braderie et aucune autre manifestation
», martèle Claudie sur Facebook. «
Parce que nous sommes plus fort qu’eux
», lance André, en lettres capitales.
Alexandra témoigne : «
On ne va pas s’arrêter de vivre. J’ai quatre enfants dont une ado de bientôt 18 ans. Je l’ai laissée partir cette nuit (la nuit de vendredi à samedi) pour une semaine juste à coté de Nice, malgré ce qui s’est passé. Faut pas les laisser gagner, on ne peut que vivre avec, malheureusement. La Braderie, c’est sacré.
»
Ceux-là aussi soutiennent la décision de maintenir l’événement, mais sous conditions. Sur Twitter, @jean_lemmens dit «
oui, il faut maintenir la Braderie, mais ne pas reproduire les erreurs de Nice! Il nous faut une sécurité renforcée, des militaires, des policiers gérés par la mairie et en nombre. Des contrôles…
» Toujours sur Twitter, @SamSamLille «
demande juste au gouvernement de renforcer la sécurité et de protéger les citoyens
». Et Lilie de conclure sur Facebook : «
Oui, il faut la maintenir, avec un maximum de précautions certes. Mais ne nous mettons pas à genoux, j’y serai.
»
NON
Moins nombreux sont les internautes ayant exprimé, sur nos réseaux sociaux, leur opposition au maintien de la Braderie. Mais ceux qui l’ont fait partagent de vives inquiétudes. Ainsi, sur Facebook, Astrid semble-t-elle se résigner : «
On a assez perdu de vies d’innocents. Mieux vaut peut-être prévenir que guérir.
»
Annuler l’édition 2016 d’un événement qui rassemble chaque année, selon les estimations, un à deux millions de visiteurs «
C’est une évidence !, clame Angela. État d’urgence oui ou non On pleure assez de morts !
» Internaute, Yvette non plus n’y est pas favorable : «
Non, il y a trop de catastrophes.
» Et Gaëtan de penser au pire : «
Vous imaginez, s’il y a un attentat dans la Braderie !!!!! Ça sera pas une cinquantaine de morts, là !!! C’est l’un des plus grands rassemblements de France. Moi, ça me fait peur quand même.
» Oui, «
c’est dangereux considère Marlène. Annuler, c’est mieux.
» Aurélie, enfin, s’interroge et nuance : «
Est-ce plus important que notre propre sécurité ou celle de notre entourage’ Non, je ne pense pas… OK, il ne faut pas tout arrêter, mais cette année est particulièrement meurtrière… Et je pense qu’il faut éviter ce genre de rassemblement pour le moment. Il ne faut pas attendre de perdre quelqu’un pour agir. Car après, il faut savoir vivre avec.
»
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Notre sondage sur Twitter
Après l’attentat de Nice, la mairie de Lille a-t-elle raison de maintenir la Braderie
‘ VDN Lille (@VDNLille) July 16, 2016
« Toujours plus de sécurité »
Un homme seul au volant d’un camion, qui fonce à travers la foule. Ce scénario simple et monstrueux suscite depuis jeudi soir des inquiétudes dans les milieux de la sécurité et de la santé à Lille. L’attentat de Nice présente cette particularité d’être facilement « adaptable » à la Braderie. L’édition 2016 sera néanmoins maintenue, précisaient vendredi la ville et la préfecture (notre édition du 16 juillet 2016), mais une réflexion supplémentaire va être menée, sur la sécurité. Le problème est le suivant : comment empêcher un camion (ou une voiture) d’entrer dans l’espace Braderie, qui compte plus de 100 km de voies piétonnes, et où les badauds sont parfois au coude à coude, bien plus serrés que sur la promenade des Anglais, jeudi
Six semaines pour trouver la parade
Actuellement, les entrées du périmètre bradé sont protégées par des policiers ou agents de sécurité, avec de simples barrières métalliques. Face à un camion, elles ne feront pas le poids. «
On pourrait placer des murets béton, type autoroute, en travers des voies, s’interroge un observateur. Sauf qu’il faut aussi maintenir l’accès des camions’ de pompiers.
»
«
On a l’habitude d’augmenter le niveau de sécurité à chaque Braderie, soulignait vendredi Jacques Richir, adjoint de Martine Aubry au domaine public. On a mis en place des patrouilles nautiques sur la Deûle, on a développé la vidéoprotection, on se connecte maintenant aux caméras de circulation de la MEL, et on a l’hélicoptère. Et l’année dernière, on a rajouté des tireurs d’élite (suite aux attentats de janvier). Là, on va se réunir avec la préfecture et débriefer.
» Il reste six semaines pour trouver une parade « au camion fou ».
A. D.