Lille , 200 opposants aux expulsions demandent du temps pour les familles (VIDÉO)

Lille , 200 opposants aux expulsions demandent du temps pour les familles (VIDÉO)

Dans la métropole lilloise, une petite centaine de familles seraient en sursis, menacées à nouveau d’expulsion. Le chiffre est dévoilé, ce samedi en début d’après-midi sur la Grand-Place de Lille, par les APU (Ateliers populaires d’urbanisme), qui appellent à manifester contre la fin de la trêve hivernale des expulsions.

Une interdiction qui court désormais jusqu’au 31 mars, et non plus le 15, depuis la loi ALUR. «
Mais c’est juste quinze jours de plus, observe Caroline Boyer, de l’APU Moulins. La tendance générale est mauvaise. On a eu 11 604 expulsions avec concours de la force publique en France en 2014. Soit une augmentation de 15 %.
»

Elle se fait sentir également au sein des APU du Vieux-Lille, de Moulins et de Fives, qui voient arriver de plus en plus de familles sans solution : une petite centaine, donc, au 31 mars. Pour elles, Caroline Boyer demande «
du temps et des moyens pour agir. L’année dernière, on s’est opposés en justice à des décisions d’expulsion touchant une vingtaine de familles. Pour toutes, on a pu finalement trouver des solutions permettant à chacun (propriétaire et locataire) de sortir de ces procédures par le haut, c’est-à-dire sans expulsion, qui constitue une véritable humiliation et une destruction sociale. Si on nous laisse du temps, on trouve des solutions !
».

Mais la tendance actuelle serait plutôt l’urgence, selon Caroline Boyer : «
On remarque que les huissiers obtiennent un recours de plus en plus rapide à la force publique (aux policiers ou aux gendarmes).
» Autre inquiétude, relayée par Dominique Plancke, «
la loi ALUR recouvre aujourd’hui toutes formes d’habitations, y compris les squats et les camps de Roms. (Depuis vendredi), les camps d’Haubourdin et du boulevard Pasteur à Lille, pourraient être vidés à tout moment.
» D’autres font l’objet de procédure en cours : «
Mais souvent, les Roms s’auto expulsent par la seule peur de la police.
»

Des situations «
inhumaines
» que les militants refusent. Ils l’ont redit, dans les rues de Lille, en exigeant des mesures d’urgences.

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