Liévin, un forcené blesse par balle un policier avant d’être interpellé par le RAID
«
Regardez mes mains, je tremble encore.
» Ce jeudi, en fin d’après-midi, cet habitant de la rue Clovis, quartier tranquille de Liévin, près de Lens, a vu débarquer des dizaines d’hommes du RAID dans son jardin. Les policiers de l’unité d’élite sont intervenus pour maîtriser son voisin, retranché armé chez lui depuis 18h30.
Tout est parti d’une dispute conjugale sur fond d’alcool. Alors que l’ambiance s’envenimait, la conjointe du sexagénaire a prévenu pompiers et policiers. Mais, à leur arrivée, les secours se sont fait «
canarder
», selon le commissaire central, Emmanuel Desjars.
blessé à la mâchoire
Vraisemblablement armé d’un 22long rifle, le forcené de 63ans a grièvement blessé un policier à la mâchoire. Il a été transporté au centre hospitalier de Lille. Par ricochet, alors que les camions des pompiers étaient visés, un des soldats du feu a également été touché à la jambe.
«
J’ai entendu plusieurs coups de feu, c’est pas possible de voir des choses comme ça !
», s’inquiète une voisine à la fenêtre de sa maison.
Pendant tout le temps de l’intervention, les habitants situés à l’intérieur du périmètre de sécurité ont été priés de rester confinés chez eux. D’autres ont dû être évacués dans une salle du Point information jeunesse, situé dans la même rue. «
Ça fait bizarre, surtout qu’on est dans un coin calme normalement. Et puis, cet homme, il disait bonjour-bonsoir, il n’avait pas l’air méchant
», poursuit un autre voisin.
Après plus d’une heure d’intervention, les hommes du RAID ont réussi à maîtriser le forcené. Le mis en cause, encore alcoolisé, s’est rendu sans plus de résistance. Il a été immédiatement interpellé et placé en garde à vue.
Le périmètre de sécurité a été levé dans la foulée et la dizaine de riverains venus observer la scène sont finalement rapidement rentrés chez eux. Aux alentours de 20h30, il restait encore quelques policiers dans le quartier mais la rue Clovis avait déjà retrouvé son calme. Certains voisins, pourtant, étaient déjà sûrs de ne «
pas très bien dormir
».