La saison des mûres régale les gourmands des sentiers

Seau à la main, le regard fixé vers les ronces, le dos légèrement courbé, pas de doute, Guy cherche des mûres.

Installé le long de la départementale 940, en direction de Berck, cet habitant du Montreuillois scrute chaque fruit. « 
Les meilleures se trouvent en général en hauteur où personne ne peut les attraper
 », explique-t-il.

Des mûres qui ont du goût

Mais Guy a une parade pour cueillir de belles mûres sans avoir à jouer aux contorsionnistes : « 
J’ai mes coins secrets
 », indique-t-il dans un large sourire. Une fois la récolte de la journée terminée, Guy en fera des confitures avec l’aide de son épouse. « 
Je n’ai pas besoin de les laver, elles ont beaucoup de goût
 », précise-t-il.

À l’instar de Guy, Jérôme a trouvé quelques mûres sauvages à l’entrée des jardins ouvriers du Touquet. « 
Elles sont très bonnes, mais manquent peut-être de jus
 », estime-t-il. Pour cette productrice de confitures installée au Drive fermier du Montreuillois, la saison a été bonne. « 
J’ai réussi à réaliser plusieurs pots de confitures et c’est un régal.
 », témoigne Delphine Desenclos.

En revanche, tous prennent la précaution de ne pas cueillir celles qui se trouvent à ras du sol, Elles sont susceptibles d’avoir été contaminées par la maladie du renard. L’échinococcose alvéolaire, c’est le nom un peu barbare de cette maladie. « 
Elle est en effet transmise par le renard à l’homme via les mûres qu’il ingère
 », explique Kévin Wimez, chargé de communication à Eden 62.

Le parasite va s’installer dans le foie et peut causer des lésions très graves. Cependant Kévin Wimez ne se veut pas spécialement alarmiste « 
Il y a eu une vingtaine de cas sur le territoire national l’année dernière
 », relativise-t-il.

Attention aux espaces protégés

Mais mieux vaut prévenir que guérir. Ce spécialiste conseille malgré tout de ne cueillir les mûres se trouvant à un mètre du sol. « 
On évite toute contamination et en plus on laisse quelques fruits aux oiseaux
 ». Tout le monde y trouve son compte.

Kévin Wimez rappelle qu’il est interdit de cueillir les baies dans la réserve de la Baie de Canche qui se trouve être protégée. « 
Pour les autres espaces, on peut en cueillir sans problème mais il faut être raisonnable dans sa consommation
 », précise le chargé de communication. La mûre sauvage se savoure et se partage !

Alain Bernard dévoile sa recette de confiture aux mûres

Alain Bernard.

Bernard Alain cultive les mûres pour en faire des confitures. En parallèle il travaille à la brasserie de La Chope où il est cuisinier.

Et pour se vider la tête après un long service, il se rend dans les jardins ouvriers où il cultive ses parcelles de terre sur lesquelles poussent différentes variétés de fruits et légumes.

Parmi elles on y trouve des mûriers et des framboisiers. « J’adore les mûres », s’enthousiasme-t-il. Pour ce cuisinier, les mûres sont faciles à cultiver et à entretenir : « 
Juste une taille annuelle. Les branches poussent sur les branches de l’année suivante.
 » Cet amoureux de la nature a, cette année, préparé 25 pots de confiture.

La recette d’Alain Bernard est simple : dans une casserole placer un kilogramme de mûres avec un peu de framboises pour adoucir le goût acide ; ajouter 800 g de sucre et laisser frémir à feu doux pendant dix minutes ; filtrer ensuite le tout dans une passette pour enlever les grains ; verser la gelée dans un bocal qu’on referme ensuite ; retourner le bocal à l’envers, le lendemain le remettre à l’endroit.

Vous savez tout !

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