François Hollande sur France 2 , dialogues citoyens ou dialogue de sourds
Un président tombé en dessous des 20 % de popularité, poussé par les 80 % restant à ne pas se représenter en 2017 peut-il inverser cette situation en treize mois Même autour de lui et dans sa famille politique, rares sont ceux qui y croient encore. Et pour achever de plomber le décor de ces « dialogues citoyens », le journal de 20 heures s’est ouvert hier soir sur les images des casseurs dans les manifestations contre la loi El Khomri, de moins en moins fournies mais de plus en plus violentes’ François Hollande pourtant veut croire que la dernière ligne droite du quinquennat lui sourira enfin, avec pour les Français, « plus de croissance », « moins d’impôt » et « plus de pouvoir d’achat », mais toujours pas moins de chômage et c’est bien là le problème. Tant que cette courbe ne s’inversera pas pour de bon, le « oui ça va mieux » du président hier soir restera inaudible et sa candidature improbable sinon impossible.
Une candidature dépendante de la courbe du chômage
Le président le sait puisqu’il a indexé sa décision pour 2017 à cette courbe du chômage. Avec la loi travail censée lever les freins à l’embauche en CDI, François Hollande pouvait espérer des résultats qu’il n’a pas obtenu à ce jour avec le pacte de compétitivité et ses 40 milliards aux entreprises que sa gauche lui reproche tant. Aujourd’hui, le texte ne satisfait plus personne, ni les employeurs qui refusent d’être surtaxés pour les CDD ni les manifestants qui réclament toujours son retrait, même si le président a exclu hier soir de céder à la rue.
Pour un dialogue il faut être deux et le problème de François Hollande est que les Français que quatre personnes soigneusement sélectionnées ne sauraient représenter à elles seules n’ont plus envie de l’écouter ou ne croient plus aux promesses comme celle d’ « en finir » avec l’afflux des migrants à Calais, un air connu depuis 2002 avec… Nicolas Sarkozy.