Dunkerque , vigilance accrue sur la qualité de l’eau des plages de Malo-les-Bains (CARTE)
Cet été, sur les plages de la digue des Alliés et de Malo-centre, il va falloir s’habituer à voir des gens prélever des échantillons d’eau. En plus des contrôles réalisés par l’Agence régionale de santé comme chaque année, la mairie de Dunkerque a décidé d’effectuer elle aussi ses propres contrôles, « de manière régulière » assure l’adjointe au maire Martine Arlabosse, sans préciser pour autant la fréquence de ces contrôles ni le laboratoire qui en sera chargé. Seule certitude : les résultats des analyses seront connus dans l’heure suivant le prélèvement et pourront entraîner la fermeture temporaire de la plage à titre préventif.
Cette décision fait suite à la publication du classement des eaux de baignade par l’ARS il y a quelques semaines. Dans celui-ci, les plages de Malo-centre et de la digue des Alliés sont jugées « insuffisantes » : « ce qui ne veut pas dire impropres à la baignade » tient à rassurer Martine Arlabosse.
Quatre mauvais contrôles sur 37
Durant l’été 2015, sur les 37 contrôles effectués sur les plages de Malo-les-Bains, quatre avaient mis en évidence un dépassement des seuils réglementaires. La cause « On la recherche, assure l’adjointe au maire. Une étude est en cours avec la participation des différents acteurs locaux. L’origine pourrait être le canal exutoire, en raison d’un rejet excessif des eaux de pluies souillées vers la mer suite à des orages et des pluies continues.»
En plus des contrôles renforcés et de l’étude sur l’assainissement et le fonctionnement des stations d’épuration, la campagne de prévention auprès des propriétaires de chiens continuera en 2016, afin de les diriger vers les zones autorisées pour leurs animaux. Les plaisanciers seront eux sensibilisés sur le sujet des rejets en mer.
15 000 pour toute l’opération
Coût total de cette opération de vigilance : 15 000 . Une subvention sera sollicitée auprès de l’Agence de l’eau Artois Picardie et de la région Hauts-de-France.
Malgré le classement négatif de l’ARS, Martine Arlabosse ne craint pas une baisse de fréquentation : « en 2015, nous avons eu 20 à 30 % d’estivaux supplémentaires, affirme-t-elle. Nous nous devons de les informer et de leur assurer de saines conditions de baignade».
Le contrôle des eaux de baignade en détails
L’Agence régionale de santé publie chaque année le classement des eaux de baignade, en se basant sur les données récoltées durant l’été. Du 15 juin au 15 septembre, des prélèvements d’eaux sont effectués par des laboratoires agréés dans chaque site concerné toujours au même emplacement, là où la concentration de baigneurs est maximale au moins une fois par mois, et quatre fois minimum durant la saison.
L’agent contrôle visuellement qu’il n’y a pas de présence de résidus de goudron, de verre, de plastique ou d’autres déchets. L’échantillon d’eau est ensuite analysé pour mesurer le taux de germes. En grande quantité, ils indiqueraient une contamination fécale de l’eau, suite à des rejets inhabituels d’eaux usées.