Calais , un feu de détritus se propage à une maison une personne intoxiquée

Ce jeudi, à 1 h. À l’intérieur de l’habitation, endormis, une maman et ses quatre enfants, trois filles et un garçon, âgés de 13 à 17 ans. Ils habitent cette «
rue paisible
» depuis juillet. La famille se trouve au premier étage, la mère dort devant, les adolescents derrière. «
J’ai été réveillée par les cris des enfants, raconte Brigitte qui habite au 5. Il y avait des flammes et beaucoup de fumée. Le feu se propageait à la maison.
»

Il s’agit de «
matelas, de sommiers, et de la ferraille qui se trouvaient dans la cour (devant la maison ndlr) ».

Le voisin d’en face sort un tuyau d’arrosage et tente d’éteindre le brasier. «
Heureusement qu’il était là, ç’aurait pu être pire
», assure Élodie, qui vit juste à côté, au numéro 9. Les enfants parviennent à s’échapper en passant par la cour et en enjambant le mur, «
avec l’aide d’un gamin et des policiers, rapporte-t-elle. Quand j’ai entendu les cris, des gens qui hurlaient Sortez, sortez ! et vu la fumée, j’ai tapé contre le mur pour réveiller ma voisine
».

La mère de famille, à sa fenêtre, est coincée dans sa chambre. Elle ne peut pas sortir, il y a trop de fumée. Les sapeurs pompiers de Calais et Marck sortent l’échelle pour la secourir. Légèrement intoxiquée, elle sera transportée avec sa plus jeune fille, âgée de 13 ans, au centre hospitalier de Calais. La famille a dû être relogée.

Une enquête de police a été ouverte pour établir les causes du sinistre. «
Ça fait vingt-neuf ans qu’on habite ici et c’est la première qu’il y a un feu. C’est calme ici, on n’a jamais eu de souci
», confie Jean-Luc, l’époux de Brigitte, la voisine. Même constat pour Élodie, qui vit là depuis huit ans, et pour qui l’origine criminelle laisse peu de place au doute.