Bruay-La Buissière , un produit radioactif découvert dans une remise 6 personnes hospitalisées pour des examens
La nouvelle s’est répandue sur les réseaux sociaux lundi soir : la rue d’Isbergues est bouclée après la découverte d’uranium dans une maison, à deux pas du collège Rostand’ Aucune évacuation mais des riverains invités à rester confinés chez eux. Sur place, le sous-préfet de l’arrondissement de Béthune confirme en partie cette annonce : «
En soirée, une dame a trouvé dans la remise de sa maison de la rue d’Isbergues une bouteille en plastique sur laquelle il était écrit uranium avec de la poudre blanche à l’intérieur
». Elle aurait alors appelé son frère, pompier volontaire, qui lui aurait aussitôt dit de composer le 18.
Les pompiers de Bruay-Houdain sont donc rapidement intervenus. «
Les premiers pompiers intervenant ont trouvé la bouteille et l’ont laissée sur place, poursuit le sous-préfet. Un périmètre de sécurité a immédiatement été mis en place, réflexe important à toutes fins utiles.
» Les premières mesures montrant «
l’existence d’une faible radioactivité
», le dispositif s’est vite étoffé. D’autres pompiers de Bruay-Houdain et de Lillers sont arrivés, des policiers ont fait respecter le périmètre de sécurité, les services de la mairie sont aussi intervenus et la cellule mobile d’intervention chimique et radiologique du Nord (CMIR 59) a été déclenchée.
Irradiation « infime », air ambiant non contaminé
Pendant ce temps, la Bruaysienne et les cinq pompiers potentiellement contaminés ont été pris en charge. Mais «
quelques minutes après, d’autres mesures ont montré qu’ils n’avaient pratiquement plus de radioactivité, après un lavage des mains. Ils auraient été irradiés à un degré infime et l’air ambiant n’a pas été contaminé
», rassure le sous-préfet qui a d’ailleurs pris la décision, à 23 h 30, de réduire le périmètre de sécurité à la seule maison concernée.
Les pompiers de la CMIR, arrivés à 0 h 15, ont ensuite mené des investigations «
pour confirmer les premiers relevés
», explique le commandant Cédric Courtin, commandant des opérations de secours. Leurs analyses ont confirmé la présence «
d’un élément alpha, avec un faible rayonnement à distance mais dangereux au contact
».
Le produit concerné pourrait être du thorium 232, «
un radioélément que le CMIC va confiner dans un château de plomb ou une enveloppe étanche, détaille le commandant Courtin. Qui sera ensuite récupéré par une société spécialisée dans les déchets radioactifs
».
La Bruaysienne et cinq pompiers hospitalisés pour des examens
À 2 heures, le dispositif était toujours en place, les pompiers de la CMIC vérifiaient encore le cheminement des six personnes ayant potentiellement été en contact avec le produit radioactif pour s’assurer qu’il n’y avait aucune contamination. «
La dame et les cinq primo intervenants des sapeurs-pompiers vont, eux, être transférés dans le centre hospitalier compétent celui de Lille où une salle est préparée pour une levée de doute
», précise le commandant Courtin tout en insistant sur le fait que «
tous les contrôles des mains et des pieds sont négatifs
».
Reste maintenant à savoir comment cet élément radioactif s’est retrouvé dans cette remise. La Bruaysienne aurait pu stocker des caisses confiées par un ami qui déménageait. Après le décès de cet homme, il y a quelques semaines, la Bruaysienne aurait voulu faire le tri dans ses affaires quand elle a découvert la fameuse bouteille.