Attentats , sept suspects maintenus en détention dont Mohamed Abrini l’homme au chapeau
Quatre des sept suspects maintenus en détention ce jeudi par la justice belge Mohamed Abrini, Osama Krayem et deux de leurs complices présumés, Hervé B. M., un Rwandais de 30 ans et Bilal El Makhoukhi, un Belge de 27 ans avaient été inculpés pour « assassinats terroristes» dès le lendemain de leur arrestation le 9 avril.
Ils sont soupçonnés d’avoir participé aux attentats de Paris et/ou de Bruxelles.
Abrini accompagnait les deux kamikazes de l’aéroport de Bruxelles
Mohamed Abrini, Belgo-Marocain de 31 ans, a reconnu dès son interpellation le 9 avril êtrele troisième homme qui accompagnait les deux kamikazes qui se sont fait exploser le 22 mars à l’aéroport international de Bruxelles-Zaventem.
Figure incarnant les liens étroits entre les commandos jihadistes de Paris et de Bruxelles, Mohamed Abrini a également été inculpé le week-end dernier dans l’enquête sur les attentats du 13 novembre.
Ami d’enfance du suspect-clé Salah Abdeslam (arrêté le 18 mars à Bruxelles), il a été filmé en sa compagnie l’avant-veille des attaques de Paris dans une station-service de l’Oise. Les deux hommes circulaient dans une voiture utilisée ensuite pour convoyer des membres des commandos.
Selon des médias belges, Mohamed Abrini aurait minimisé son implication dans les attentats de Bruxelles lors de ses premières déclarations devant les enquêteurs, affirmant avoir étépoussé à y participer par les frères El Bakraoui, deux des trois kamikazes morts le 22 mars.
Krayem aurait renoncé à se faire exploser dans le métro bruxellois
Osama Krayem, 23 ans, fils d’exilés syriens, de nationalité suédoise, est quant à luisoupçonné d’avoir acheté les sacs utilisés pour les attaques du 22 mars à l’aéroport et dans le métro de Bruxelles. Filmé par la vidéosurveillance du métro en compagnie du kamikaze de la station Maelbeek, il aurait renoncé à se faire exploser, d’après son avocat Me Vincent Lurquin. Le sac à dos qu’il portait ce jour-là est toujours recherché par les enquêteurs qui craignent la présence d’explosifs à l’intérieur.
« Il doit pouvoir expliquer comment ça c’est passé et pourquoi il a renoncé », a déclaré Me Lurquin à l’issue de l’audience à huis clos qui a décidé le maintien en détention de son client.
Ce dernier « assume une responsabilité, il parle » avec les enquêteurs, a ajouté l’avocat, soulignant qu’Osama Krayem devait de nouveau être entendu ce vendredi matin.
D’autres inculpations
Après ces quatre inculpations, le parquet fédéral belge avait annoncé ce mardi celles de deux frères soupçonnés d’avoir « nettoyé » une des planques des kamikazes du 22 mars située dans la commune bruxelloise d’Etterbeek.
Un septième homme, inculpé dans l’enquête sur les attentats du 13 novembre à Paris, a été visé par une décision similaire. Il s’agit de Hamza Attou, un Belge de 22 ans qui avec Mohamed Amri (autre inculpé incarcéré) a ramené Salah Abdeslam en voiture à Bruxelles quelques heures après ces attentats.
Ils comptaient frapper à nouveau la France
Selon les éléments de l’enquête, qui a franchi un grand pas le week-end dernier avec ces multiples arrestations, les membres de la cellule jihadiste de Bruxelles avaient l’intention de frapper à nouveau la France. Traqués par les enquêteurs, ils auraient décidé de commettre leurs attaques plutôt à Bruxelles.