Attentats de Bruxelles, six victimes accueillies en psy au CHRU de Lille
Le dernier bilan des attentats de Bruxelles, mardi matin, fait état de 31 morts et 250 blessés environ. Mais un autre chiffre, beaucoup plus difficile à estimer, existe : les « directement impliqués », ces personnes qui ont assisté aux attentats, mais qui n’y ont pas été blessés physiquement. Ceux-là ont continué leur route, mais, dans les heures ou jours qui ont suivi, certains ont commencé à ressentir d’autres blessures, psychologiques, parfois tout aussi redoutables.
Ils étaient sortis fumer, juste avant l’explosion
D’où l’ouverture, depuis mardi, au CHRU de Lille, d’un dispositif de soins et d’accueil, dédié aux « directement impliqués » des attentats de Bruxelles, par les pôles des urgences (Samu) et psychiatrique. Ce vendredi, six nordistes y étaient déjà pris en charge. Deux d’entre eux, notamment, étaient au terminal de l’aéroport de Zaventem qui a explosé. Ils étaient dehors en train de fumer une cigarette, au moment de la déflagration. «
Ces personnes nous ont contactés, via le 15, le téléphone d’un hôpital ou même le standard du CHRU, explique le Dr François Ducrocq, psychiatre coordinateur de la Cellule d’urgence médico-psychologique au Samu régional. Ils ont ressenti des symptômes psy invalidants. Quand des personnes appellent ainsi elles-mêmes, c’est qu’elles vont vraiment très mal.
»
D’où l’intérêt de contacter les urgences psy lilloises, au numéro H24, 03 20 44 42 15. «
Ceux qui ont assisté directement à ces attentats, et qui ressentent le besoin de nous appeler ne doivent pas hésiter, et le plus tôt sera le mieux. On sait parfaitement les soigner. »