Attentat déjoué en France , un troisième homme inculpé en Belgique
«Dans le cadre de l’enquête ayant conduit à l’arrestation du nommé Reda Kriket» le 24 mars en banlieue parisienne, principal suspect dans cette affaire, un juge d’instruction spécialisé en matière de terrorisme a inculpé et incarcéré vendredi «le nommé Y. A., né le 4 mai 1982, de nationalité belge», a indiqué le parquet dans un communiqué. Sans donner plus d’informations, notamment sur le lieu et la date de l’arrestation de ce suspect, le cinquième à être inculpé en neuf jours.
Reda Kriket, un Français de 34 ans, est mis en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste criminelle. Dans l’appartement qu’il occupait au moment de son arrestation, les policiers avaient découvert fusils d’assaut, armes de poing et explosifs, dont du TATP, l’explosif artisanal prisé par les jihadistes de l’EI.
Le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avait annoncé la mise «en échec» d’un «projet d’attentat en France conduit à un stade avancé». Même «si aucune cible précise projetée n’a pu être identifiée, tout laisse néanmoins à penser que la découverte de cette cache a permis d’éviter la commission d’une action d’une extrême violence par un réseau terroriste prêt à passer à l’acte», a souligné mercredi soir le procureur de Paris, François Molins.
En Belgique, deux hommes, Abderrahmane Ameuroud et Rabah N., arrêtés le 25 mars à Bruxelles, ont déjà été inculpés en lien avec ce réseau. Un autre complice présumé de Reda Kriket, Anis Bahri, a été interpellé le 27 mars à Rotterdam aux Pays-Bas. Quelque 45 kg de munitions de calibre 7,62, du type de celles utilisées avec des kalachnikovs, ont été retrouvés à cette occasion.
Les polices belge et française avaient mené jeudi une opération conjointe à Courtrai (nord-ouest de la Belgique) en lien avec l’enquête sur Reda Kriket, mais celle-ci n’avait donné lieu «à aucune interpellation» et les enquêteurs n’avaient «trouvé ni explosifs, ni armes», selon un porte-parole du parquet.