Accord Agirc-Arrco, jusqu’à 18% de baisse de pension pour les futurs retraités
Selon l’étude du COR, révélée par
Le Figaro
, «
un cadre né en 1959, voulant partir à la retraite dès qu’il a cotisé suffisamment longtemps au régime de base, perdra environ 14,5 % de sa pension complémentaire
».
Cette perte «
s’accentuera au fil des générations pour atteindre plus de 17 % pour un cadre né en 1990
», et «
les salariés non-cadres y laisseront un peu plus, soit près de 18 % pour la génération 1990
».
L’étude, précise Le Figaro, porte sur deux «
cas types
» fictifs un salarié et un cadre permettant de « distinguer les ordres de grandeur des effets
» de la réforme.
L’accord destiné à renflouer les caisses des régimes complémentaires Agirc (cadres) et Arrco (tous les autres salariés), signé en octobre par trois syndicats (CFDT, CFE-CGC et CFTC), prévoit notamment une incitation à travailler plus longtemps via un système de bonus-malus mis au point par le Medef et une moindre revalorisation des retraites.
Objectif : 6 milliards d’euros d’économies
Plus précisément, à partir de 2019 (génération 1957), s’ils veulent toucher une retraite complémentaire complète, les salariés devront travailler une année de plus une fois atteints l’âge légal de départ à la retraite (62 ans) et la durée de cotisation requise pour une pension à taux plein.
Un salarié disposant de toutes ses annuités, prenant sa retraite à 62 ans, verrait sa retraite complémentaire amputée de 10 % la première année, 10 % la seconde et éventuellement de 10 % la troisième les partenaires sociaux se donnent rendez-vous en 2021 pour en rediscuter avant d’obtenir une retraite à taux plein à 65 ans.
En revanche, s’il travaille jusqu’à 63 ans (soit 4 trimestres de plus) ce malus sera annulé. S’il reste deux ans de plus en activité, il bénéficiera d’un bonus, pendant un an, de 10 %. Bonus qui grimpe à 20 % s’il travaille trois ans de plus, à 30 % pour quatre ans de plus. De la même façon, une personne qui devrait travailler jusqu’à 64 ans pour obtenir toutes ses annuités devrait travailler jusqu’à 65 ans pour une retraite complète.
Le dispositif ne rapporterait que 500 millions d’euros d’économies à l’horizon 2020, sur un total de 6 milliards recherchés pour l’ensemble des mesures adoptées. Parmi elles, la désindexation des pensions de 1 point par rapport à l’inflation est la plus lucrative (2,1 milliards d’euros).