Mort du caporal Guillebault , l’armée grande absente du procès

Mort du caporal Guillebault , l'armée grande absente du procès

En 2013, le soldat M.F. a tué le caporal Guillebault avec un HK 416, un fusil d’assaut. Le tribunal a reconnu le caractère accidentel des faits. Mais au cours de l’audience, de nombreuses questions sont restées en suspens.

«
En 2013, vous n’avez travaillé que 80 jours suite à un accident et votre dernier tir sur un HK remonte à huit mois avant le drame, a pointé l’avocat de la famille. Pour l’opération Serval, il n’y avait que 900 militaires préparés mais il a été décidé d’en envoyer 1 200.
»

La hiérarchie en cause

M.F. n’a pas été obligé de partir en opération extérieure mais il a accepté : «
J’avais plein de problèmes en France, j’étais content de servir mon pays.
»

D’ailleurs, l’accusé a expliqué que juste avant l’accident, un soldat avait dit : «
On rentre dans un mois.
» «
J’ai repensé à tous les soucis et j’ai manipulé mon arme sans réfléchir et depuis deux ans et demi je me demande comment cela est arrivé.
»

Même pour l’avocat de M.F., la hiérarchie est en cause : «
La règle dit de ne pas manipuler son arme dans cette zone mais dans les faits tout le monde sait que les soldats manipulent leurs armes sur la base de vie.
»

Le procureur a insisté sur le fait «
qu’une arme est toujours armée et qu’il ne faut jamais la pointer en direction de quelqu’un
». Il a été requis trois ans de prison avec sursis et l’interdiction à vie de retourner dans l’armée. La famille, elle, veut de la prison ferme. Le verdict sera rendu jeudi prochain.

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