Lille , intermittents précaires étudiants cheminots vers une convergence des luttes

D’abord une précision : le conflit des intermittents du spectacle n’est pas terminé. «
Les médias ont annoncé un accord et la fin du mouvement (jeudi 28 avril), mais ça n’est pas vrai, explique un militant. On a abouti à un premier accord sur l’assurance chômage des intermittents, entre une organisation patronale et nos syndicats, qui démontre qu’on peut avoir un système plus protecteur mais pas plus cher. Maintenant, cet accord doit être adopté par l’Unedic. On espère sans trop y croire. Depuis jeudi, des gens viennent nous demander pourquoi on n’a pas arrêté, pensant que c’est terminé. Mais ce n’est pas vrai. Et c’est pour cela qu’on occupe toujours le Théâtre du Nord.
»

« On se prépare à une plus grande répression »

Sans perturber les représentations, et en y organisant des assemblées générales, comme celle qui, ce lundi soir, a réuni intermittents, étudiants, précaires, salariés de la santé, cheminots, etc. Objectif : «
Examiner les liens entre les différents conflits, et voir comment mener des actions communes.
»

Le fil rouge, c’est la loi El Khomri, présentée ce mardi à l’Assemblée nationale. À Lille, une manifestation est prévue (11 h, rue Faidherbe), puis d’autres actions «
d’ampleur
». Pas question, pour les intervenants de voir le mouvement s’essouffler, au contraire. Avec aussi la crainte que ces luttes fédérées aient lieu «
dans un contexte de plus en plus violent
», notamment avec l’arrivée de l’Euro 2016. «
Ce sont des moments où l’État tolère moins la mauvaise publicité. On se prépare à une plus grande répression.
»