Berck, radicalisé il ne cache pas sa sympathie pour les terroristes
Il ressent dans une poche du pantalon une lame qui coupe son gant de latex. «
Désolé, d’habitude, c’est la police qui vient me chercher
», provoque-t-il. Au palais de justice boulonnais, il multiplie les outrages à trois surveillants pénitentiaires et dit tout le bien qu’il pense de Mohammed Merah.
Devant le tribunal de Saint-Omer jeudi, il maintient tout et tient tête au président. Puis refuse d’expliquer les raisons de sa sympathie pour les terroristes. Il sera à peine plus disert sur les raisons qui l’ont poussé à envoyer à sa mère en Gironde une lettre bariolée d’inscriptions pro Al Qaida, une kalachnikov’ «
Juste un dessin
», minimisera-t-il, toujours à l’aise, étonné que le préposé de la poste ait pu être choqué par la missive.
L’homme de 23 ans aux treize mentions dans le casier judiciaire estime ne «
pas être radicalisé du tout
». Sa mère, qui le dit «
influençable
», pense qu’il a pu le devenir en prison. Il y retournera condamné à douze mois de plus pour mise en danger d’autrui, outrages et apologie publique d’un acte de terrorisme. «
Douze mois, je les fais à l’aise. Ciao
! » a-t-il lâché avant de fulminer en arabe.