Nuit debout , 24 gardes à vue pour des violences après la dispersion de la place de la République à Paris

Nuit debout , 24 gardes à vue pour des violences après la dispersion de la place de la République à Paris

Les forces de l’ordre ont dispersé vendredi vers 1 h 30 plusieurs centaines de personnes qui refusaient de quitter la place de la République à Paris à l’issue d’un nouveau rassemblement de Nuit debout qui était autorisé jusqu’à minuit. « Dispersez-vous », a sommé un policier muni d’un porte-voix. Les forces de l’ordre ont ensuite eu recours à des grenades lacrymogènes et assourdissantes pour déloger les manifestants, qui ont scandé « Terroristes, terroristes ». Plusieurs personnes ont été interpellées, a constaté l’AFP.

Une structure ronde faite de palettes et surmontée d’un toit, montée au cours de la soirée, a rapidement été saisie par les policiers. Des groupuscules non identifiés avaient appelé ces derniers jours sur les réseaux sociaux à « mieux occuper les lieux », « avec barricades », à l’issue de la manifestation contre la loi travail jeudi après-midi.

A plusieurs reprises dans la soirée, quelques jeunes, tournant autour de la place, ont jeté des bouteilles en verre sur les forces de l’ordre. Gendarmes et CRS bloquaient les issues de la place, empêchant tout départ en « cortège sauvage ». De telles manifestations spontanées, parfois émaillées d’incidents, s’étaient régulièrement déroulées en marge de Nuit debout depuis le début du mouvement le 31 mars.

Jeudi matin, la préfecture de police de Paris avait pris un arrêté interdisant les cortèges partant de la place de la République, ainsi que le stationnement de véhicules légers et la diffusion de musique dans la nuit de jeudi à vendredi « pour des raisons de sécurité et afin d’assurer la tranquillité publique aux abords du lieu du rassemblement ».

La préfecture de police avait également rappelé « aux organisateurs et participants la nécessité de ne pas installer de structures autres que celles précisées dans la déclaration de manifestation » et de « respecter scrupuleusement l’heure de fin de déclaration du rassemblement, à savoir minuit, pour la dispersion et le rangement des installations ».

De violents incidents entre « casseurs » et forces de l’ordre se sont par ailleurs déroulés jeudi après-midi au cours de la manifestation parisienne contre le projet de loi travail, faisant plusieurs blessés, dont un policier grièvement touché à la tête. Vingt-et-une personnes ont été interpellées.

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