Lens-Liévin, Comment gérer son commerce après un braquage

Lens-Liévin, Comment gérer son commerce après un braquage

«
Ils ont traumatisé deux personnes pour 400 , en une journée d’intérim, ils auraient pu gagner la même chose’ » Benoît Dhorme, gérant du restaurant Subway de la ZAC de l’An 2000 de Liévin, est dépité pour ses salariées. Lundi soir, vers 22h, elles sont deux à faire la fermeture quand deux individus, capuche et casquette sur la tête, entrent dans le magasin. Porteurs d’une arme à feu, ils les menacent et réclament la caisse. Les jeunes filles ne résistent pas et donnent l’argent avant que les braqueurs ne prennent la fuite. «
Mais, aujourd’hui, elles ne sont pas bien du tout.
» En arrêt maladie et suivies psychologiquement, les employées ont « la volonté de revenir travailler mais on leur laisse le temps de digérer
».

Depuis l’installation du Subway sur la ZAC de l’An 2000, c’est la première fois qu’il est victime d’un braquage. «
Je ne pense pas qu’on était particulièrement visés mais nous sommes ouverts le soir’
»

100 et quelques paquets de cigarettes

Preuve qu’il n’existe pourtant pas d’heures pour les braqueurs, le lendemain matin, c’est le café des Archers, situé non loin de la zone commerciale, qui était braqué, aux alentours de 9heures. «
C’était calme, les mamans emmenaient les enfants à l’école. J’étais seule au comptoir et plongée dans la lecture de mon magazine
», se souvient Marie-Annick Morival, gérante du café. Un individu, cagoulé et ganté, entre dans le commerce. «
Quand j’ai levé la tête, il était déjà là, avec son couteau. Il m’a dit Ouvre la caisse ou je te tue !, c’est impressionnant.
» L’homme repart finalement avec moins de 100 et quelques paquets de cigarettes. «
Je lui ai dit Sers toi mais j’ai eu peur qu’il me plante’ Maintenant, je ne resterai plus toute seule au comptoir’
» Comble de l’ironie, Marie-Annick doit recevoir ses caméras, commandées depuis un moment, aujourd’hui. «
Mais je ne sais pas si ça aurait servi à quelque chose si je les avais eus avant, étant donné que le braqueur était cagoulé’
»

À Loison-sous-Lens, c’est l’intervention des salariés qui a permis d’éviter le braquage. Ils ont prévenu la police après avoir repéré une voiture suspecte.

Des fonctionnaires de police qui enquêtent actuellement sur ces trois affaires qui semblent impliquer bandes.

Comment éviter les braquages’

Les caméras du restaurant Subway (lire ci-dessus) n’ont pas effrayé les braqueurs, mais chaque commerçant tente ce qu’il peut pour éviter les drames. Marie-Annick Morival, gérante du café des Archers a décidé de fermer la barrière entre son comptoir et l’accès public, mais «
cela changera-t-il quelque chose
» Rien n’est moins sûr mais mieux vaut être prudent. «
En neuf ans je n’avais jamais connu de braquage alors je laissais tout le temps la barrière ouverte mais maintenant’
»

D’autres ont opté pour un plus gros dispositif en investissant dans un marqueur ADN. Le produit aspergé sur les braqueurs, invisible à l »il nu, apparaît à la lumière ultra-violet et sa composition est propre à chaque établissement. Il reste sur la peau entre 90 et 120 jours. Une bonne manière pour repérer les voleurs Les gérants du Sulky à Avion, braqués il y a près de deux ans, en sont persuadés.

Tout est bon en tout cas pour éviter de revivre ce traumatisme une nouvelle fois. Les gérants touchés par des braquages n’oublieront jamais ces dates dramatiques’

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