Lens-Liévin, un dispositif pour aider les jeunes à trouver un logement et éviter la rue

Lens-Liévin, un dispositif pour aider les jeunes à trouver un logement et éviter la rue

«
Il n’y a là-dedans rien de révolutionnaire, nous nous mettons juste à la page. Ne pas le faire aurait été une faute eu égard à l’urgence qui se pose dans le territoire.
»

Avec sa casquette de président de la mission locale Lens-Liévin, il revient à Laurent Duporge de clore les prises de parole avant que les différentes partenaires n’actent par leur signature la création de ce CLLAJ (comité local pour le logement autonome des jeunes). «
Le logement chez les jeunes est une vraie problématique aiguë comme l’est la formation, la santé, l’emploi. Il est incroyable de voir une génération exclue de la vie citoyenne. Je suis abasourdi et inquiet », conclut le maire de Liévin.

Un guichet unique où rencontrer État, département et CAF

Devant un constat aussi alarmant, la mission locale va piloter en lien étroit avec les partenaires que sont le Département, l’État, la Caisse d’allocations familiales ce CLLAJ. Ce sera une sorte de guichet unique à destination des jeunes âgés de 18 à 30 ans, quelle que soit leur formation, quelle que soit leur situation familiale pour leur permettre de trouver un logement.

Mais pour un public souvent en grande précarité, la mission paraît bien difficile si les bailleurs sociaux ne créent pas des dispositifs spécifiques. Du côté de la mission locale Lens-Liévin, un conseiller sera spécialement dédié à ce public.

30 000 à 40 000 personnes potentiellement concernées sur le territoire de l’agglomération

D’après une première étude, ce sont potentiellement 30 000 à 40 000 personnes qui pourraient être concernées sur le territoire des trente-six communes de la communauté d’agglomération. Cette même étude a estimé également que 2 000 de ces jeunes étaient en situation jugée critique.

Car avec la précarité qui s’accentue dans le territoire peut-être plus qu’ailleurs, les familles ne sont plus en capacité de jouer le rôle d’amortisseur social. Résultat, quand les difficultés s’aggravent, les jeunes sont souvent mis à la porte du domicile. Une nouveauté sur un bassin minier jusque-là préservé. Et la tendance ne va qu’en s’accentuant, de plus en plus de jeunes devenant sans domicile fixe ou étant hébergés à titre précaire par des tiers.

C’est de cette situation d’ensemble qu’il sera question lors des entretiens menés dans le cadre de ce CLLAJ. Chose rassurante avant même le lancement, la plupart de ceux qui ont été interrogés se disent volontaires pour participer à des ateliers. Ateliers qui doivent leur permettre de trouver une solution de logement durable. Premier pas vers un retour à l’emploi.

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