#AttentatNice, émotion solidarité et rumeurs sur les réseaux sociaux
«
Y a un camion qui fonce sur des gens
», «
Il y aurait plusieurs tireurs armés
». Très peu après 23 heures, les twittos, plus ou moins bien informés, commencent à évoquer un attentat. Et puis, quand les premières personnes y ayant échappé se retrouvent dans les immeubles jouxtant la Promenade des Anglais, la solidarité s’organise sur le modèle du 13 Novembre, relayée par la mairie de Nice, qui tweete :«
Restez chez vous. Vous pouvez utiliser #PortesOuvertesNice pour trouver un refuge et pensez à vous signaler « en sécurité » sur Facebook
». Il est minuit trente-huit.
Avec la panique, arrive, relayé à vitesse grand V sur Twitter et certains médias, le temps des rumeurs. Celle d’une prise d’otages au Buffalo Grill ou dans les hôtels Le Méridien et Negresco. Puis celle d’une attaque simultanée à la Tour Eiffel. Là aussi, Police et Gendarmerie interviennent sur Twitter pour appeler les internautes à ne pas relayer des informations non vérifiées ni des photos et vidéos choquantes filmées notamment depuis l’application de vidéo en direct Périscope. Mais bien que les réseaux sociaux se soient efforcés de les supprimer, de nombreuses photos et vidéos de cadavres continuaient de circuler vendredi soir. Sans oublier les propos haineux qui ont littéralement submergé Facebook et Twitter.
Une story Snapchat et des #RechercheNice
Grande première, Snapchat, le réseau social au petit fantôme qui cartonne chez les ados a quant à lui ouvert une « story » collective « Nice : Infos », alimentée avec plus ou moins de pertinence par les internautes…
Dans le même temps, les premières photos de personnes recherchées par leurs proches apparaissent sous le hashtag #RechercheNice. Nice Matin lance sur Facebook un groupe «Solidarité Nice» pour centraliser les recherches ainsi qu’une cagnotte pour aider les familles des victimes. Avec de belles histoires comme celle de cette famille, qui dans la panique, avait perdu son bébé et l’a retrouvé via Facebook. Mais là aussi, les avis de recherche ont été émaillés de « faux ». De même que des pseudo-photos du chauffeur de camion se sont partagées des centaines de fois.
Et puis, rumeur régionale cette fois, les internautes se sont inquiétés pour la Braderie de Lille, tweetant qu’elle était annulée « de source sûre ». Faux ! Aucune décision n’a été prise pour le moment !