Traiter un coiffeur de PD n’est pas une insulte homophobe selon les prud’hommes de Paris
Un soir, alors qu’il ne s’est pas présenté au travail le jour même car il était souffrant, un employé d’un salon de coiffure parisien reçoit par erreur un SMS de sa responsable : «
Je ne le (le coiffeur) garde
pas. Je ne le sens pas ce mec. C’est un sale PD.
»
Le lendemain, l’homme apprend son licenciement. Il saisit alors les prud’hommes de Paris pour licenciement abusif, ce que reconnaît le tribunal : «
Le Conseil estime que ce n’est pas sérieux de soutenir qu’un employeur va rompre le contrat de travail d’un salarié parce qu’il a été absent un jour pour maladie.
»
En revanche, les prud’hommes de Paris ne reconnaissent pas le caractère homophobe du licenciement suite aux propos tenus par la supérieure hiérarchique du plaignant, et justifient : «
En se plaçant dans le contexte du milieu de la coiffure, le Conseil considère que le terme de
PD
employé
par la manager ne peut être retenu comme propos homophobe car
il est reconnu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles,
notamment dans les salons de coiffure féminins, sans que cela ne pose de problèmes.
»
La victime a saisi le Défenseur des droits dès le début de cette affaire et une procédure en appel est cours.