Stupéfiants , début du procès d’un des plus gros trafics démantelé à Saint-Omer
1. Sept prévenus dans le box
Il n’y aura pas six prévenus dans le box, mercredi au tribunal de grande instance, mais sept. Un individu qui avait échappé aux policiers lors du vaste coup de filet lancé le 14 janvier à Saint-Omer et Tourcoing s’est en effet rendu à la police et a été fait prisonnier quelque temps après l’interpellation de ses six complices présumés.
Ces six hommes, âgés de 20 à 44 ans et déjà condamnés pour des stupéfiants, avaient été présentés en comparution immédiate le mercredi 20 janvier devant le tribunal correctionnel de Saint-Omer. Ils avaient alors demandé, comme la loi le permet, un délai pour préparer leur défense avant d’être jugés. Quatre d’entre eux avaient été maintenus en détention provisoire dans l’attente de leur procès, les deux autres ayant été placés sous contrôle judiciaire. Tous encourent des peines supérieures à sept ans de prison.
2. L’un des plus grands réseaux démantelé à Saint-Omer
Quinze mille euros de cocaïne, héroïne et cannabis, dix-sept mille euros en petites coupures, un pistolet-mitrailleur Skorpion avec plusieurs chargeurs remplis de munitions et un registre permettant d’identifier près de quatre cents consommateurs audomarois. Tel est le lourd bilan des perquisitions menées en cascade à l’aube du jeudi 14 janvier par une équipe de soixante et onze policiers, dont douze membres du RAID (recherche assistance intervention dissuasion) et huit agents de la brigade cynophile avec six chiens.
Toutes les interpellations ont eu lieu à Saint-Omer, sauf celle de la tête soupçonnée de ce réseau. Cet homme de 39 ans, originaire de l’Audomarois, était en effet installé à Tourcoing depuis quelques années.
3. Six mois de traque
Six mois d’enquête policière, agrémentée d’écoutes téléphoniques, de surveillance et de suivis de voitures via des balises GPS ont permis d’établir que jusqu’à quatre voyages par semaine étaient organisés entre les Pays-Bas et Saint-Omer via Tourcoing. Le chiffre d’affaires généré par ce trafic en six mois est estimé par les enquêteurs à 700 000 euros.