Pont-sur-Sambre, après l’effondrement du silo des nouvelles des victimes

Pont-sur-Sambre, après l'effondrement du silo des nouvelles des victimes

C’est une enquête compliquée que mène actuellement la justice suite à l’effondrement d’un silo à Pont-sur-Sambre sur une classe de sixième du collège Gilles-de-Chin basé à Berlaimont. C’était le 8 mars, et les 39 élèves visitaient, dans le cadre d’une sortie pédagogique, la ferme du Gaec de la justice. Quelques-uns s’étaient approchés du silo pour toucher le maïs broyé lorsque le monticule s’est écroulé. Le bilan était terrible : onze enfants blessés, dont trois grièvement.

L’un d’eux était même en arrêt cardio-respiratoire lorsque les secours sont arrivés sur les lieux.

Un mois après l’accident, les circonstances du drame sont toujours floues. «
On ne sait pas encore ce qui a provoqué la chute du silo, l’enquête est en cours
», indique Jean-Francis Créon, le procureur de la République d’Avesnes-sur-Helpe. Les investigations vont être longues mais surtout techniques. Les premières conclusions risquent de ne pas être connues dans l’immédiat.

Concernant les victimes, il y a du mieux. Les cas les plus inquiétants concernaient deux enfants admis en réanimation pédiatrique du CHR de Lille. L’un d’eux, un garçon originaire de Monceau-Saint-Waast, va beaucoup mieux. «
Son état s’est beaucoup amélioré, il n’inspire plus d’inquiétude », confie une source proche de l’enquête. En revanche, les médecins sont plus réservés sur sa camarade de classe, dont l’état de santé est toujours considéré comme sérieux. Il faut dire que les blessures provoquées par la chute du silo sont comparables à celles d’une avalanche : hypothermie, lésions, polytraumatismes et asphyxie.

Onde de choc

Vu l’onde de choc, une cellule de crise avait été mise en place au collège Gilles-de-Chin pour encadrer les adolescents, notamment les plus affectés. «
La cellule d’accompagnement et d’écoute, le suivi, la vigilance, existent toujours, selon Marie-Pierre Dupond, médecin conseiller technique au Rectorat. Tout personnel du collège peut avoir un rendez-vous avec le service de médecine de prévention. Tout élève du collège peut avoir un rendez-vous avec un médecin de l’Éducation nationale. »

Un employé du collège assure que l’établissement est en contact régulier avec les familles des victimes. Toutes attendent désormais des nouvelles rassurantes des médecins.

Les activités de la ferme à l’arrêt

La ferme du GAEC de la Justice est une ferme pédagogique du réseau Savoir Vert agréé par le département du Nord. Cette exploitation laitière avesnoise à l’habitude de recevoir les classes de 6ème pour des visites, mais depuis le drame, la ferme n’a pas rouvert ses portes. L’activité agricole est même à l’arrêt. Il y a d’abord des expertises à réaliser sur les lieux dans le cadre de l’enquête, mais surtout, les gérants n’ont pas vraiment le moral. «
Ils sont sous le choc
», confirme Michel Détrait, le maire de Pont-sur-Sambre qui est en contact permanent avec eux. Lors de l’effondrement, tout s’est déroulé en quelques minutes, et ce sont les responsables de l’exploitation qui ont dû porter secours aux enfants en attendant l’arrivée des pompiers.

«
Ça a été très éprouvant, ajoute le maire de Pont-sur-Sambre. Ils ont dû chercher les corps des victimes coincés sous le maïs, parfois leur faire du bouche-à-bouche.
»

Les scènes sont difficiles à oublier. Mais aujourd’hui, les responsables de la ferme ont surtout une préoccupation majeure : l’évolution de l’état de santé des victimes. Le reste est secondaire.

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