Métropole lilloise , des collégiens et lycéens violentés par des voleurs de téléphones
L’affaire débute par une série de plaintes arrivant dès le mois de janvier sur les bureaux de la Sûreté de Lille. Les victimes, des collégiens et lycéens âgés entre 14 et 20 ans, expliquent s’être fait dérober leurs téléphones mobiles, en journée à la sortie des cours. Le scénario est particulier. Le plus souvent, la victime est bloquée dans une rue tranquille par trois hommes. L’un des individus s’en prend à l’adolescent en disant qu’il le connaît, qu’il l’a vu notamment sur Facebook.
Il l’accuse d’avoir frappé ou agressé un proche et exige réparation. L’adolescent proteste, expliquant qu’il y a méprise. L’inconnu exige alors qu’il lui montre son compte Facebook sur son téléphone mobile pour prouver sa bonne foi. Impressionnée par les trois assaillants, la victime obtempère. Et dès que l’appareil est sorti, l’agresseur s’en empare. Certains ados reçoivent en plus des coups. Et le trio disparaît. Le téléphone volé est ensuite rapidement revendu.
Reconnus sur photos
Au total, en six mois, douze lycéens et collégiens scolarisés à Lomme, Haubourdin, Armentières et Lille portent plainte. Les agresseurs semblent très actifs. La Brigade de répression des actions violentes (Brav) de la Sûreté lilloise exploite rapidement les descriptions des agresseurs pour établir un album photo de suspects possibles. Les ados en reconnaissent deux.
Jeudi, ils ont été interpellés à leurs domiciles, l’un à Roubaix, l’autre à Hénin-Beaumont. Les deux hommes, âgés d’une vingtaine d’années ont été placés en garde à vue. Ils doivent être présentés ce samedi matin à un magistrat.