Le Touquet , le concierge volait dans les appartements des habitants de la résidence
Le 7 octobre 2014, une habitante de la résidence Hermitage va porter plainte. Le jour-même, alors qu’elle s’était absentée de son appartement, on a dérobé plusieurs jeux à gratter chez elle. Il n’y a pourtant aucune trace d’effraction. Entendu par les gendarmes, le débitant de tabac où les tickets ont été validés, constate que c’est le concierge de la résidence, Alain Thorel, qui a présenté les tickets. C’est un client habituel, gros consommateur de bières et de jeux de hasard. Deux jours plus tard, une deuxième plainte est déposée par une résidente de 90 ans. On lui a dérobé de l’argent, du parfum et du vin, en son absence. Là encore, le concierge est le seul à posséder un double des clés.
Un piège avec un simple billet de 10 euros
La police va alors recenser toutes les plaintes déposées par les habitants de l’Hermitage pour des vols commis chez eux entre 2013 et 2014. Il y en a 7, plus celles en cours. Une autre habitante tend un piège : elle laisse un billet de 10 bien en évidence sur une étagère, et en note scrupuleusement le numéro. L’argent ne manque pas de disparaître ; il a servi à acheter des jeux à gratter dans un débit de tabac.
Le concierge est placé en garde à vue le 16 octobre, pour des faits commis entre le 25 avril et le 15 octobre 2014. L’homme est sorti de maison d’arrêt en 2011, il a déjà pas mal de mentions à son casier judiciaire’ Il travaille pour l’Hermitage depuis début 2013. En perquisitionnant son domicile, les policiers trouvent notamment un parfum Miss Dior qu’il a offert à sa concubine. Il dit l’avoir trouvé dans une poubelle mais le flacon correspond exactement à celui volé à une habitante.
Et aussi un vol au restaurant Le Scoop
Il faudra plusieurs auditions pour que l’homme reconnaisse les faits dont on l’accuse auxquels s’ajoute notamment la plainte d’un étudiant qui déplore un vol de 500 , et celle du restaurant Le Scoop, où ont été volés de l’argent ainsi que le papier où était notée une ardoise’ due par le seul Alain Thorel. «
Mais qui aurait eu l’idée en dérobant un fond de caisse d’en profiter pour prendre l’ardoise d’une seule personne , s’interroge le procureur lors de l’audience, en regardant le prévenu. Il n’y a que lui qui y avait intérêt ! Et en plus, de son lieu de travail, il pouvait passer par un souterrain et s’introduire dans ce commerce sans effraction.
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Pour ces vols particulièrement désagréables car il s’introduisait chez des gens qui lui faisaient confiance, le prévenu a été condamné à un an de prison ferme.