Le président de PSA se défend, Ce n’est pas Carlos Tavares qui fixe le salaire de Carlos Tavares
Face à plus de deux cents journalistes venus assister à la présentation des nouveaux modèles K-Zéro, la question est forcément venue sur le tapis. Et ce fut même la première posée : comment le président du groupe PSA réagit-il à la polémique autour de sa rémunération en 2015 «
Ce n’est pas Carlos Tavares qui fixe le salaire de Carlos Tavares, a-t-il répondu. C’est le conseil de surveillance de PSA qui respecte des règles de gouvernance très précises et qui décide de la rémunération de Carlos Tavares en fonction des résultats qui ont été obtenus. Et donc je m’en remets totalement au conseil de surveillance à la fois sur la fixation des objectifs et sur l’évaluation des résultats. Au sein du conseil de surveillance siègent les représentants des trois actionnaires de référence, mais aussi les représentants du personnel et les administrateurs indépendants. Pour le reste, j’avais une mission très claire qui était de redresser PSA, ce qui est clairement fait. Et maintenant, j’ai une nouvelle mission à laquelle je me consacre totalement qui est de construire un nouvel avenir à l’entreprise, un avenir plus rentable et prospère.
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Cette forte hausse est notamment due à l’accroissement de la « part variable » du salaire basée sur l’évolution des résultats. Or, 2015, après plusieurs années compliquées, fut un très bon cru pour PSA.
Le montant choque pourtant certains politiques (dont des membres du gouvernement) ainsi que les organisations syndicales. La CGT de Sevelnord s’est ainsi postée à l’entrée du site ce mercredi matin pour accueillir les journalistes par un tract dénonçant, entre autres, cette hausse salariale. «
Il (le salaire de M. Tavares) passe de 9 000 à 14 500 par jour. Pour les salariés du groupe PSA, c’est 8 d’augmentation mensuel. Ceci est scandaleux et provocateur.
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