JO 2016-Judo , c’est la journée du patron Teddy Riner!
Allez, on se jette à l’eau sans peur de se mouiller. C’est notre « gars sûr », comme disent les jeunes. Notre meilleur chercheur d’or. Hors catégorie. Celui qui, à force de tout gagner, a tout à perdre, forcément. Mais pour lequel on ne tremble pas tant il rassure, protège des mauvais sorts, donne confiance. Rayonne.
Teddy Riner (27 ans) part ce vendredi 12 août à la conquête de son deuxième titre olympique après Londres 2012 et le bronze à Pékin en 2008. Qui peut le contester On se le demande, alors que son kimono porte aussi la bagatelle de huit titres de champion du monde.
C’est simple, depuis 2010, l’enfant de Pointe-à-Pitre n’a plus connu la défaite. Impose partout ses 2,04 m, ses 140 kg. Ses bras dans le dos de l’adversaire, sa prise ferme, sa science du combat, sa méthode, son côté force tranquille hyper pro. Car derrière le talent, rien n’est laissé au hasard.
« Je veux rester au sommet »
La preuve, à Rio, Teddy a dans la valise l’Allemand Nicolas Kanning, un ex-champion de 120 kg qui donne la réplique. Il faut accepter d’être secoué, de tomber «
soixante à soixante-dix fois par séance
» explique, souvent plein de bleus, celui qui est son sparring-partner depuis 2010. Riner dit ne plus pouvoir se passer de son pote de labeur pour déminer les techniques de ses adversaires.
Dans le bain des Jeux depuis le premier jour avec son rôle de porte-drapeau, Teddy le Magnifique a débarqué à Rio gorgé de confiance, comme souvent. Et avec la banane, comme toujours. «
Je suis comme ça, moi. La joie de vivre, je l’ai toujours eue. Et je pense que c’est ce qui fait la différence en compétition. Il faut rester positif. Je fais ce qu’il faut à l’entraînement
», explique-t-il. L’air du Brésil lui a déjà réussi, avec deux titres de champion du monde en 2007 et 2013. «
On dit jamais deux sans trois. Les médailles sont prêtes. Il faut les saisir
», rigole-t-il.
La forme est là, il l’assure, remis de toutes ses blessures. Bête de travail, il avance décidé. «
J’y mets de l’orgueil au quotidien. Je veux rester au sommet.
» Papa poule d’un petit Eden de 2 ans, il y met tout, son c’ur, sa force, veut emmener tout le monde au paradis. «
On est là, aux Jeux. Tout le monde a envie de briller, de se sublimer. Il faut respecter tout le monde, craindre tout le monde, et avoir confiance en soi, assure-t-il. J’ai envie de rendre tout le monde fier. Et de faire retentir La Marseillaise.
»