Devant le Nordiste Antoine Demeyer Hollande assure que la jungle de Calais a été nettoyée
Répondant sur France 2 à Antoine de Meyer, habitant du Nord-Pas-de-Calais-Picardie et électeur du FN, notamment sur «
énormément de migrants
» à Calais et sur des aides pour ces personnes «
dans une région avec un très haut taux de chômage
», le président de la République a affirmé qu’il ne s’agissait pas de «
prendre aux uns pour donner aux autres, ce serait la pire des façons d’opposer les Français et les réfugiés
».
« Ni des immigrés, ni des demandeurs d’asile »
A Calais et Dunkerque, a dit M. Hollande, «
il ne s’agit pas d’immigrés, même pas de demandeurs d’asile, ce sont des gens qui veulent aller en Angleterre
». Et «
ce que nous devons faire, c’est les convaincre qu’ils ne passeront pas – ils sont 3.500 à Calais, à peu près 1.500 à Dunkerque, leur dire ne restez pas là, nous allons pouvoir vous accueillir ailleurs’, sans que cela pèse sur la commune de Calais ou les communes environnantes
», selon le chef de l’Etat.
«
Et vous avez vu ce qu’a fait le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, il a, si je puis dire, nettoyé ce qui était la Jungle’, qui était inacceptable pour les riverains de Calais et pour ces personnes dans le dénuement le plus total. Nous avons considérablement réduit son emprise et nous allons continuer et pouvoir permettre à ces personnes de rester dans des conditions dignes. Mais le moins longtemps possible, parce qu’il faut en finir, il faut arrêter, il faut que ce message soit bien compris
», a poursuivi le locataire de l’Elysée.
Pour autant, a assuré M. Hollande, il faut «
jouer ce qui est absolument le rôle de la France: accueillir les réfugiés, que nous allons nous-mêmes aller chercher
».
Et le chef de l’Etat a observé qu’il va lui-même «
y aller (lui)-même dans quelques jours, au Liban, en Jordanie, en Turquie, pour faire en sorte que nous puissions jouer notre rôle humanitaire, sans les mettre en risque pour leur vie et sans créer une situation difficile
».
Près de 5.000 migrants vivent actuellement dans la « Jungle » de Calais et sa partie limitrophe, ont affirmé mardi deux associations, un chiffre qualifié de « fantaisiste » par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui a parlé de « 3.500 personnes ».