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Buisson dans « Valeurs actuelles »
Deuxième acte de son offensive anti-sarkozyste : Patrick Buisson a donné une interview à l’hebdomadaire Valeurs actuelles, à paraître jeudi. Il s’y explique sur la parution de son livre La Cause du peuple (Perrin, 464 p., 21,90 euros) et poursuit ses attaques contre l’ancien président de la République.
Sur Sarkozy : Reprenant à son compte l’expression de Victor Hugo, il entend faire la guerre aux démolisseurs’, à commencer par celui qu’il a jadis conseillé. J’ai cru que Sarkozy, malgré toutes ses insuffisances, pouvait être, de par son énergie et son ambition personnelle, l’homme du redressement. Je me suis trompé’, dit-il.
L’ancien chef de l’Etat n’a, selon son ancien conseiller, pas’ de logiciel. Il est doté, en revanche, d’un instinct politique beaucoup plus affûté que la moyenne de ses concurrents.’ ‘Cet homme n’a pour conviction que son intérêt du moment, poursuit-il. Et comme son intérêt change, il passe son temps à changer d’idées.’
Sur la droite : ‘Croire que, élu contre Marine Le Pen, avec comme premier ministre François Baroin, le déconstructeur de crèches, Nicolas Sarkozy fera une politique de droite relève soit d’une insondable bêtise, soit d’une extrême candeur, l’une n’étant d’ailleurs pas exclusive de l’autre. Le pire pour la droite, en 2017, ce ne serait pas de perdre : ce serait d’être une nouvelle fois cocue.’
Patrick Buisson croit, lui, à la droite de La Manif pour tous, une droite des valeurs [qui] récuse le primat du marché sur le sacré, dénonce la complémentarité dialectique de l’individualisme consumériste et du progressisme hédoniste (‘). Ce populisme chrétien réactualise les fondements théoriques du conservatisme, à travers un refus de l’extension du principe marchand’.
Sur le FN : Pas question toutefois pour lui de préférer un Front national qu’il juge la meilleure assurance-vie du système’ qu’il récuse. Reste que, selon lui, le Front national est socialement nécessaire. Parce qu’il offre un exutoire à la souffrance de la France des invisibles’. Mais il juge que le vote frontiste est politiquement inutile. Le FN reste très éloigné, non seulement du pouvoir, mais de l’espérance même du pouvoir’.
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