Villeneuve-d’Ascq , sur l’affaire de blanchiment Didier Manier dément avoir eu vent d’un précédent

Se peut-il que parmi ses collègues élus, au moins un ait été informé que Fadila Bilem, placée en détention provisoire ces derniers jours pour blanchiment aggravé dans une affaire qui implique tout particulièrement son fils, avait été condamnée en 2002 à de la prison avec sursis pour avoir monnayé l’attribution de logements sociaux

Interrogé vendredi par nos soins, Didier Manier, chef de file du PS au conseil municipal de Villeneuve-d’Ascq, avait fait état de «
rumeurs
» non-vérifiées lorsqu’on lui avait posé la question de savoir s’il avait été informé de cette condamnation. Une affirmation qui a conduit l’opposition villeneuvoise à affubler l’ex-président du Département de «
légèreté
» et «
d’amateurisme. » Mais ce lundi, l’élu PS nous a affirmé qu’il y avait quiproquo.

«
Jamais je n’ai eu vent d’une condamnation de Fadila Bilem
», jure Didier Manier. «
J’ai en revanche bien eu rumeur de ses démêlés avec LMH du temps de son ancien président, Alain Cacheux. Quand je lui ai succédé, j’ai souhaité vérifier de quelle nature avait été ce contentieux entre Fadila Bilem et Alain Cacheux, alors qu’elle était choisie par les militants socialistes villeneuvois pour être candidate sur la liste des municipales
», rectifie Didier Manier, qui affirme ne toujours pas savoir «
si cette condamnation existe. Comment fait-on si elle ne figure pas au casier judiciaire Vous me dites qu’elle a été condamnée en 2002, il y a quatorze ans. Personnellement, je ne connaissais pas Fadila Bilem avant les municipales, et je ne vois pas bien comment on aurait pu avoir une traçabilité de son passé
», estime l’élu socialiste, qui rappelle qu’aucun parti ne demande d’extrait de casier judiciaire au candidat d’une liste aux municipales. «
Les gens qui la fréquentent sont très étonnés : jamais ils n’auraient soupçonné cette histoire. Je ne vois pas comment on aurait pu déceler cela mieux que ses proches. »