Pression migratoire dans le Calaisis, Eurotunnel va s’équiper de drones et d’un nouveau PC sécurité

Lors de l’assemblée générale des actionnaires du groupe Eurotunnel, mercredi, le PDG Jacques Gounon a évoqué la question migratoire, et les mesures de sécurité prises pour parer aux tentatives d’intrusions et garantir la fluidité du trafic.

Si le projet de couverture des voies au niveau de la tranchée de Beussingue semble abandonné, Eurotunnel a décidé de gonfler encore son dispositif de sécurité. En particulier, Jacques Gounon a évoqué l’introduction de drones dans le ciel coquellois, au-dessus du site du tunnel sous la Manche. «
Pour d’évidentes raisons de sécurité, nous ne donnons pas beaucoup de détails, admet John Keefe, porte-parole. Nous avons procédé à des essais qui se sont révélés concluants. Ils sont actuellement en commande, mais nous n’annoncerons pas leur mise en service, on peut juste dire qu’ils seront déployés bientôt.
» Leur nombre non plus n’est pas connu.

Autorisations difficiles à obtenir

Les autorisations de survoler le site sont d’une manière générale difficiles à obtenir, mais «
dans la mesure où il s’agit de la sécurité de la frontière, nous n’aurons pas de mal à obtenir ces autorisations auprès des autorités », affirme le porte-parole d’Eurotunnel.

Ces drones filmeront le site d’Eurotunnel, et les images seront exploitées en direct par le personnel du groupe. «
Au total, nous arrivons à près de 500 caméras sur le site, précise John Keefe. Le parc est renouvelé régulièrement afin de nous adapter aux évolutions technologiques.
»

Pour exploiter toutes ces données, Eurotunnel va se doter d’un tout nouveau PC sécurité, qui pourrait prendre place non loin de l’actuel bâtiment. «
Nous sommes en phase administrative, nous n’avons pas encore le permis de construire, indique John Keefe. Mais les choses peuvent aller vite, et le bâtiment pourrait être opérationnel dans l’année. À noter qu’il sera utilisable non seulement par notre personnel, mais aussi par des gendarmes et policiers français, ainsi que par des hommes de la border force britannique
».