Lutte antiterroriste , exercice grandeur nature des unités d’élite à la gare Montparnasse (VIDÉO)
Neuf « terroristes » font irruption dans la gare Montparnasse, tuant plusieurs voyageurs. Trois se dirigent vers le hall des billets, six autres vers les quais. Arrivée sur les lieux, la force d’intervention rapide (FIR) de la BRI abat l’un des « terroristes ». Deux s’enferment dans une pièce avec des otages et les six autres se dirigent vers deux rames de TGV. Voilà comment a commencé le scénario qui s’est déroulé cette nuit à la gare Montparnasse.
L’idée générale est d’améliorer la coopération entre unités et de permettre leur arrivée rapide lors d’une attaque «
multisites
» comme celle qui a fait 130 morts le 13 novembre à Paris, en faisant fi des rivalités et des compétences territoriales.
Le GIGN et le Raid sont donc déployés dans la gare, sous le commandement de Jean-Michel Fauvergue, chef du Raid. Un PC de sécurité est installé dans la gare regroupant policiers de la BRI et du Raid et gendarmes du GIGN. Caméras, plans, radios’ les trois unités travaillent de concert, sous un commandement unique.
Top assaut
Le «
top assaut
» est rapidement donné. 150 hommes sont mobilisés. Quelques explosions retentissent dans la gare. Les radios crépitent. On annonce «
GIGN un terroriste abattu
», «
BRI deux terroristes abattus, évacuation des otages
», «
GIGN dépiégeage en cours », « Raid deux terroristes abattus
»’ En dix minutes, l’assaut est terminé, les otages libérés sans blessés.
« On a franchi un cap dans la coordination »
L’opération s’est déroulée sous l »il du ministre de l’Intérieur et du préfet de police de Paris, Michel Cadot. «
Ce nouveau schéma d’intervention n’est pas une rupture par rapport à ce qui se produisait au cours des années précédentes mais un rehaussement, un perfectionnement
», a assuré Bernard Cazeneuve, à l’issue de la simulation.
«
La difficulté est qu’au top assaut, les trois forces puissent intervenir en même temps
», a expliqué Jean-Marc Falcone, directeur général de la police nationale, pour qui cette mutualisation des forces peut-être considérée comme «
un grand pas
».
«
On a franchi un cap incontestablement dans la coordination
», approuve son homologue Denis Favier, le patron de la gendarmerie, évoquant «
des avancées considérables
».